L'on
admire
l'artiste.
L'on
salue
le
talent.
L'on
vénère
la
main sûre
qui
a écrit et frappe,
train
sans arrêt,
les
omnibus ne sont pas
pour
cette main,
du
premier coup,
direct,
K.O.,
Ok,
je jette l'éponge,
le
combat n'a plus de
sens,
on
ne se bat pas contre ces
êtres-là,
magiciens,
faiseurs
de rêves,
prometteurs
du
nôtre,
de
tous.
Et
puis,
l'on
réveille
l'homme,
l'on
atteint
le
réel,
l'on
touche
la
vraie vie.
Et
le magicien,
non
ne déchoit pas !,
on
n'attend pas de lui qu'il
soit
aussi
magique
que
ses
pouvoirs ;
le
magicien est une
plaie,
béante.
Il
accomplit sa
tâche,
lui-même
sali
de
la douleur des autres,
ceux
qui l'ont élevé,
ceux
qui l'ont planté dans
le
grand jardin
des
maux.
L'artiste
est
un
ennemi dévoué,
intime
de
la folie.
Il
porte
et
ploie,
en
meurt
parfois,
en
hurle
toujours.
C'est
un martyr,
qui
fait de son sang
l'encre
magique,
de
sa plaie
la
page et ses mots
gribouillés
incompris,
insondables,
le
direct en pleine
face.
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