Les
mots,
les
phrases,
patientent,
depuis
des heure,
des
jours,
sans
manger sans boire,
campent
comme
en
attendant
l'artiste
magique
Godot,
tout
pareil.
Ils
sont là,
n'existent
pas
vraiment,
n'existeront
que
quand
proférés,
cartes
sur table.
Ils
sont aussi vivants
dedans
que
dehors,
dans
cette lente
queue
leu-leu
qui
leur donne tous les
espoirs.
Pourtant,
ils
existent
bel
et bien,
déjà,
forts
et solides.
Mais
ne valent rien
au
fond d'une gorge
ou
d'une poitrine
expectatives.
Ils
savent qu'ils doivent pousser
non
au crime,
peut-être
de vérité s'il en est,
pousser,
pour
entrer ?
Non
pour sortir
de
ce goulot
d'étranglement,
agonisant,
et
trouver l'immense
scène
de
l'existence
libre.
Libre,
libre,
c'est
un bien grand mot.
Sans
aucun doute.
Mis
l'impression
suffit.
Ils
finissent par
trépigner,
s'agiter,
le
bordel Messieurs Dames !
Je
peux vous le dire.
Ils
foutent le
bronx,
eh
oui !
Ils
prennent en otage toute la gorge et la
poitrine,
ils
vont jusqu'au
bide
tripes et tout les tuyaux.
C'est-à-dire
qu'ils ont eu le temps de
copuler
et de
procréer.
La
queue leu-leu tout le long
des
vrilles du gros
intestin.
Ils
en viennent aux mains
et
attaquent
l'intérieur.
Rien
ne sert :
plainte,
main
courante ou
autre.
Ils
doivent s'extriper.
Et
les yeux émerveillés
Stade
de France ou
POPB,
assister
à
leur
représentation.
Le
spectacle de leurs rêves.
Les
mots défendus.
Ils
finiront par être
crachés,
bien
ordonnés,
sécurité
oblige,
aspirant
de grandes bouffées
d'air
frais,
ayant
trouvé
leur
God Liberty.
Mais
où sont les vrais
évadés,
planqués
comme de grands
criminels ?
Les
mots qui ne s'extripent
jamais
et
qui se cachent mieux que
tous
les rats,
cape
d'invisibilité
et
entraînent dans
leur
cavale
les
plus modestes
qui
se croient
aussi
pourchassés.
Les
vrais
restent
au fond du trou.
La
prison est
impénétrable.
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