samedi 6 janvier 2018

Amour et solitude

Sans cynisme mal placé.
Sans noirceur excessive.
Je crois
Sans dolorisme masochiste.
Je crois ferme
Mais honnêtement ne peut être
Sûre.
Honnêtement même si
Rageant.

On entend un jour
Quelqu’un
Répondre les mots qui
Trottaient dans la
Tête.
C’est comme un premier flash.
On ne l’oubliera jamais.
Elle il résonne dans le
Même air
Et on croit qu’il entend
Les battements viscéraux.
On ouvre grand les yeux et
On attend ce petit miracle
Humain,
Encore et encore,
Aux aguets.
Mais des années peuvent passer
Avant que.
Pas de pleurnicheries.
La simple réalité
Puisque la vie n’est pas de
Poétiques correspondances.
On finit par
Cesser d’attendre
Et tenter de
correspondre
Avec soi-même.
Baudelaire n’est pas sans aider
Dans ce labeur.
Mais la limite arrive
Et assombrit le ciel.
Et l’on recommence à
Espérer
L’autre.
On se dit qu’il faut être prudent,
Pas trop vite,
Pas trop fort.
Un petit rail pour
Un nouveau départ.
Une autre,
Un autre,
Qui devient cher absolument
Immédiatement ;
Elle il a touché
Le point G
De l’être tout entier.
On en rencontre,
De temps en temps,
Certains demeurent,
Tels quels,
D’autres vont et viennent,
Et l’on est heureux d’avoir trouvé
Une vraie paire.
Même épisodique,
Même plus jamais vue.
On se dit que cela
Suffit.
Et peu à peu,
L’optimisme grandit,
L’optimisme est le luxe de l’âge,
20 ans plus bel âge, est la plus ridicule connerie
Du vieux oublieux.
On oublie tout,
On oublie l’enfant,
On le trahit,
On oublie le jeune,
On le déguise,
On modèle l’histoire
À notre bon plaisir
Et l’on se croit porteur d’une
Extraordinaire mémoire.
Mémoire d’imposteurs.
Là où nous sommes les plus
Affolants prestidigitateurs :
Mémoire de toc.
Les sentîmes ne sont qu’ouvertement
Ce que nous sommes
Tout au long de nos exploits de femmes
Et d’hommes si supérieurs.
Et donc,
On croit savoir trouver de mieux en mieux
Des paires.
Et sans crier gare,
On parvient à croire
Que c’est un possible du quotidien.
Et on aime tellement qu’on
Ne s’aperçoit même plus
Qu’on croit et
On s’assoit tranquillement
Dans cette ultime douceur.
Résonner avec ses autres,
Ses belles personnes,
Ses paires.

Mais le coup de hache
S’abat sans aucune hésitation
Sur le trône et les lauriers
Naïfs,
Et en même temps si nécessaires,
A moins d’ermiter
Ou se prendre.
Seulement,
Le coup de hache est sans pitié
Et vraiment
Il brise le coeur.
Il te dit,
Sardonique :
Crois-tu donc que tu ne seras plus seul(e) ?
Crois-tu donc que tes mots serviront ?
Crois-tu donc que même à nu tu seras vue ?
Crois-tu que cela est possible davantage qu’une petite minute
Parfois,
Et vraiment pas toujours quand tu en manques ?
Pauvre conne !
Pauvre con !
Ceux qui t’aiment le plus ?
L’amour n’a rien à voir là-dedans.
Alors,
Jouis de ces instantanés d’intelligence.
Souris.
Et tais-toi.
Ton for intérieur est une irréfragable solitude.
Fais avec
Et oublie.
Toute lutte serait vaine.
Aimés ou pas,
Les autres ne te comprendront
Jamais,
Comme tu ne les entendras
Pas.
Ici, la justice règne.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire