Lâche
prise !
Décroche !
Ils
ne croient pas si bien dire.
Lâche
proie.
Décroque.
Voilà
la réalité qui se cache derrière
un
sourire
bien
appris,
sagement
brandi
à
tout bout de champ.
Ils
disent
qu'il
ne faut pas
qu'on
ne doit pas
qu'il
n'y a qu'à
catapulter
décadenasser
et
décaniller
cataclismer
en
liberté.
Catastrophe
pour les normopathes.
Délectation
pour les classiques névropathes.
Mais
mais !
Il
faut savoir à qui l'on parle,
quand
on.
Parce
que
derrière,
un
sourire
bien
appris,
sagement
brandi
à
tout bout de champ,
peut
grogner
dans
sa muselière
un
vrai cerbère.
Complètement
inattendu.
Complètement
maquillé
et
tu.
Mais
vivant.
Alors,
le
slogan de l'époque :
« lâcher
prise ! »
« laisser
exprimer votre être profond ! »
et
tout le tralala expéditif,
recuisinons-le
chacun
à notre sauce.
Remettons-y
notre grain de sel,
propre
et unique.
Car
Cerbère ne ferait certainement pas
bon
ménage avec le monde
des
vivants,
si
normophiles,
quand
pas tout à fait
normopathes.
Alors
pesons nos mots quand
un
« Relax ! » nous échappe,
un
« Cool ! »,
un
« Zen !
Car
je peux,
en
connaissance de cause,
vous
dire
qu'un
Cerbère attend
son
heure
au
cas où,
sait-on
jamais,
au
creux de mes tripes.
On
dit « Apaise-toi ! »
mais
la rage qui bave aux lèvres des trois
têtes
du gardien carnivore
leur
est
tout
à fait
inconnue.
Ils
ne savent pas
et
prévenir ne sert de
rien.
On
ne croit pas à la suprême qualité
d'un
masque.
C'est
la vraie seule vraie, me dit-on.
Alors
j'en conclus,
avec
déception,
mais
certainement pas pour la première
ni
pour la dernière fois,
que
mes plus proches ne me
connaissent
pas,
n'ont
pas compris,
n'ont
pas du tout compris,
entendu
le
fond de l'être,
même
avec des mots.
Je
suis déçue
sans
être surprise.
Je
pense à lâcher non pas prise
mais
la bête.
Et
mes plus chers
mesureront
l'ampleur
de
ma
fureur.
Quelques-uns,
trop
perspicaces,
trop
intelligents,
il
ne fait pas bon être un surperformant,
ont
vu et senti.
Ils
disent des mots
qui
résonnent juste avec
le
brasier interne,
se
délestant en quelque temps
de
l'apparence
sociale.
Sourire.
Ils
disent sans filtre
la
brutalité
que
j'essaye en vain de
dompter.
Ils
la connaissent de
l'intérieur,
tout
simplement.
Les
colériques chroniques,
avec
de jolis mots.
Les
enragés invétérés.
Dans
de beaux draps
qui
font trop
croire.
Qui
leur corsètent la gorge.
Et
qui leur sauvent les miches.
Aussi.
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