Sans volonté entendue,
Rien n'a battu dans les
Côtes
Ou les
Tempes.
Une porte automatique.
Métro,
On y est !
Sans conducteur.
La tête suit le
Mouvement.
Et elle se pose avec
Ses yeux
Sur la femme d'à-côté.
Pas juste là
Mais pourtant plus
Là que
N'importe qui dans cette rame.
Elle a le front et les cheveux pris dans
Un foulard fermement
Serré sous
La nuque.
On ne voit pas
L'envers.
On s'en fout.
Le face occupe tout l'esprit.
Le front parait
Immense,
Une longue et calme dune
Désertique
Qui n'en finit pas
Et qui pose toutes les
Questions,
Laisse ouvert tous les
Espaces.
Le front habillé de près
Par ce tissu moiré
Aux couleurs indéfinissables,
Dénoue les yeux
Qui grand comme des soucoupes
Peut-être de merlan frit,
Qui entrevoient
Les horizons les plus
Lointains,
Ils ont la place et
Le temps.
Son front est parfaitement lisse.
Bombé sans abrupt.
Dessous,
Les pupilles défient les normes,
Effacent les prérequis.
Elles sont franches
Sans amertume.
Elles narguent sans
Cruauté m
Mais bien
Assurément
La normopathie ambiante
Et tous ses nombreux adeptes fanatiques.
Les pupilles disent que
tout est possible
Aussi fort que le lent front
Du Sahara
Dans son foulard des Mille et Une Nuits.
Les pupilles rient
Des regards qui s’attachent
A elles
Et qui cherchent
L’erreur.
Elles crient que l’univers
Est un conflit
Qui ne doit jamais
S’arrêter,
Un rire
qui doit toujours
S’autoriser,
Même seul et sans ami.
Les pupilles
Verte et marron,
Vairon
Vaironne ?
Verte et marronne ?
Dernière provocation,
Une mèche rousse
S’échappe.
La tête se penche
Sourire en coin,
Ironique jusqu’aux
Oreilles.
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