Les
jours se suivent et se
contrent.
Les
uns à l'appui des autres,
dirait-on,
comme
pour assurer l'équilibre de
l'édifice.
Jour
hideux,
j'ai
peur,
je
tremble de partout,
je
bous aussi de
colère,
quand
la peur disparaît,
si
la fatigue n'a pas pris le
pas.
Jour
odieux,
sourire
tiré,
cernes
creusés,
œil
sombre,
nul
ne compte.
Nul
fait le compte.
Nul
est son nom.
Nulle
est mon nom.
Blanc,
noir,
vide,
sidéral,
désaimante,
partir,
s'enfuir
loin
de
tout,
ne
surtout pas
être
seule,
pourtant.
Jour
terreux,
jour
de cave,
jour
sous terre,
jour
de geôle.
S'ensuit
son
endroit,
son
envers,
son
reflet,
son
mirage,
son
modèle ;
tout
n'est qu'une question de
point
de vue.
Jour
radieux,
primesautière,
je
crapahute sur les
obstacles,
j'en
joue,
je
me joue du reste,
des
tours,
moi-même,
aux
autres.
Jour
joyeux,
foufou,
froufrous
de sortie,
les
codes aux orties,
la
norme aux poubelles,
je
ris,
je
clowne,
la
peur est remise à demain.
« Je
suis amour »
clamé-je
théâtralement,
la
main au cœur,
ridicule
Sarah Bernardt.
Rions !
Plus loin !
Ils
se connaissent,
ils
se passent le relais,
ils
font que l'autre existe tel,
et
non autre.
Ils
se disputent
le
bâton de parole,
de
temps en temps.
Mais
souvent,
ils
s'imposent
l'un
à l'autre,
et
jour
hideux ou jour radieux
se
laisse échouer,
repos,
sans
être vaincu,
vivant
doucettement
en
sous-marin.
Jusqu'à
la prochaine.
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