lundi 4 septembre 2017

Revanche : et la gitane au trou !

Je deviens mon ennemie
je mute
on ne sait plus de moi ou d'elle
qui
est le virus,
l'hôte,
le protégé,
le mécène,
l'attaquant,
le défenseur.
On ne sait plus qui est qui
et je la fais tournoyer
la gitane,
elle qui se croit
reine incontestée,
-testable,
de sa danse,
je la fais virevolter,
bien plus vite.
Je suis elle
et elle supplie
pitié
por favor
elle va vomir.
Mais je lui réponds 
Tu n'es plus rien ma pauvre,
je t'ai pris ton habit
flamboyant
et tes tours.
Tu n'est qu'un tas de poussière
qui geint
je ne sais où
au fond d'un coin.
Je suis toi
désormais.
Ne t'excuse pas.
Tu essayes
pauvre folle de
t'excuser.
Tu es impardonnable,
-pardonnée.
Jamais tu ne pourras exister
à nouveau.
Je te réduirais
plus encore en
poudre de poussière
si
tu tentais de
te rebeller
bella.
Tu es déchue,
fichue,
balaye ton petit coin,
je t'y garde
pour me rappeler,
ne pas oublier
ce que
je te dois.
Devoir de mémoire,
n'est-ce pas ?
Ne me torture pas, je t'en prie !
Tu m'en pries de ?
Bien sûr que je te torturerai
tout comme
tu as pris Patate,
mon ancienne,
pour ta piste de danse,
ta salle de spectacle,
ton champ d'être et d'action.
Voleuse !
Usurpatrice !
Folle furieuse !
Je n'ai aucun remords à
te tourmenter,
te prendre tout ce que tu
possèdes
et a cru,
a fait accroire
si puissamment à
Patate,
que tu es.
Je t'ai dérobé ton pouvoir,
sans fanfare,
sans mensonge non plus.
Crédule que tu es !
Je me suis servie,
je ne me suis pas cachée.
Tu t'es cru plus forte
que le monde.
Mais tu es impuissante
face aux
métamorphoses
de tes victimes.
Tu ne crois pas au super-pouvoir
de l'homme.
Se transformer.
Se révolter.
Et te voler ta danse.
Tu es bête.
Tu es immuable.
Maintenant inerte,
fichue
sur le crâne,
appuyée sur ton balai
au pas de ta masure,
dans un petit coin
de mon coude.
Je t'ai
là-dessous,
au cas où.
Pour mon bon plaisir.
Tu sais ça ?
Le bon plaisir...
Tu as oublié
l'homme capable
de mise à mort
d'autolyse
aussi,
l'immense capacité de destruction
et l'âme de bâtisseur.
Tu n'as pas oublié
pauvre gitane !
Tu as négligé.
Tes sœurs poursuivent leur
travail,
torture.
Jusqu'au jour où.
Je suis désormais
toi
et tu attendras
misérable
la fin de
mes
jours,
neutralisée,
spectatrice de mon
spectacle.

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