Je
deviens mon ennemie
je
mute
on
ne sait plus de moi ou d'elle
qui
est
le virus,
l'hôte,
le
protégé,
le
mécène,
l'attaquant,
le
défenseur.
On
ne sait plus qui est qui
et
je la fais tournoyer
la
gitane,
elle
qui se croit
reine
incontestée,
-testable,
de
sa danse,
je
la fais virevolter,
bien
plus vite.
Je
suis elle
et
elle supplie
pitié
por
favor
elle
va vomir.
Mais
je lui réponds
Tu
n'es plus rien ma pauvre,
je
t'ai pris ton habit
flamboyant
et
tes tours.
Tu
n'est qu'un tas de poussière
qui
geint
je
ne sais où
au
fond d'un coin.
Je
suis toi
désormais.
Ne
t'excuse pas.
Tu
essayes
pauvre
folle de
t'excuser.
Tu
es impardonnable,
-pardonnée.
Jamais
tu ne pourras exister
à
nouveau.
Je
te réduirais
plus
encore en
poudre
de poussière
si
tu
tentais de
te
rebeller
bella.
Tu
es déchue,
fichue,
balaye
ton petit coin,
je
t'y garde
pour
me rappeler,
ne
pas oublier
ce
que
je
te dois.
Devoir
de mémoire,
n'est-ce
pas ?
Ne
me torture pas, je t'en prie !
Tu
m'en pries de ?
Bien
sûr que je te torturerai
tout
comme
tu
as pris Patate,
mon
ancienne,
pour
ta piste de danse,
ta
salle de spectacle,
ton
champ d'être et d'action.
Voleuse !
Usurpatrice !
Folle
furieuse !
Je
n'ai aucun remords à
te
tourmenter,
te
prendre tout ce que tu
possèdes
et
a cru,
a
fait accroire
si
puissamment à
Patate,
que
tu es.
Je
t'ai dérobé ton pouvoir,
sans
fanfare,
sans
mensonge non plus.
Crédule
que tu es !
Je
me suis servie,
je
ne me suis pas cachée.
Tu
t'es cru plus forte
que
le monde.
Mais
tu es impuissante
face
aux
métamorphoses
de
tes victimes.
Tu
ne crois pas au super-pouvoir
de
l'homme.
Se
transformer.
Se
révolter.
Et
te voler ta danse.
Tu
es bête.
Tu
es immuable.
Maintenant
inerte,
fichue
sur
le crâne,
appuyée
sur ton balai
au
pas de ta masure,
dans
un petit coin
de
mon coude.
Je
t'ai
là-dessous,
au
cas où.
Pour
mon bon plaisir.
Tu
sais ça ?
Le
bon plaisir...
Tu
as oublié
l'homme
capable
de
mise à mort
d'autolyse
aussi,
l'immense
capacité de destruction
et
l'âme de bâtisseur.
Tu
n'as pas oublié
pauvre
gitane !
Tu
as négligé.
Tes
sœurs poursuivent leur
travail,
torture.
Jusqu'au
jour où.
Je
suis désormais
toi
et
tu attendras
misérable
la
fin de
mes
jours,
neutralisée,
spectatrice de mon
spectacle.
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