Le
passé jeté à la figure,
lettres
au sol,
mots
à terre,
mais
les mots ne sont jamais à terre,
a
corrida n'en finit pas avec eux,
il
s'étale,
le
passé se répand,
il
est partout dans la petite chambre,
il
se glisse sous les meubles,
on
dirait un tapis de feuilles mortes
à
l'automne,
mais
les feuilles sont vivantes
et
ne craquent pas sous les pas.
Je
ne marche
sûrement
pas
dessus,
ce
tapis-trésor.
Ce
passé
que
j'ignore,
dont
on m'assure que j'ignore
tout,
me
remonte à la gorge.
Quelqu'un
en moi le
connaît,
le
vit et le revit peut-être
sans
cesse.
Le
passé,
comme
une énorme vague,
un
splendide rouleau
qui
conduit
seul
la
barque,
sûr,
fort,
qui
glisse vers l'avenir.
Je
contemple
le
spectacle du passé triomphant,
enfin
libre
et
bavard,
la
vague,
l'énorme
et splendide rouleau
de
mots
qui
me déchaîne
et
m'emmène
comme
une évidence
sur
ma route.
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