Lire
écrire courir,
passer
sa vie entre les pages
de
tous les livres du monde,
se
plonger dedans,
y
nager aussi doux qu'un poisson dans l'eau,
ne
pas ranger,
surtout,
laisser
flotter tout autour de soi,
dans
cette grande piscine à livres,
mon
espace vital,
mon
cercle de feu,
ma
muraille de Chine,
parfois,
ma
bulle de liberté
absolue.
Non
la liberté absolue n'existe pas,
il
y a toujours les autres,
mais
je ne suis libres qu'avec eux
puisqu'ils
m'écrivent
les
livres sur lesquels je marche,
je
dors,
au
creux desquels
je
me réfugie,
en
tailleur,
en
boule,
bercée,
autiste,
et
reviens à la vie.
Je
ne rêve pas d'une maison de sucre et de pain d'épice.
Je
rêve d'une maison de livres,
où
chaque mur,
chaque
meuble,
tient
sur eux,
en
est le subtile
encastrement,
Une
maison dont ils soient
la
moelle,
une
maison magique
maçonnée
au livre et à l'encre.
Dans
cette maison-là,
rien
ne peut arriver,
l'on
peut vivre et mourir
en
paix,
l'on
peut être sûr,
l'on
peut ne pas trembler,
l'on
peut frémir
de
toutes les émotions
sans
contraintes,
sans
vergogne.
La
maison de livres
est
la maison où l'on peut
être
humain
de
bout en bout,
et
où on apprend à l'être
encore
plus,
encore
mieux,
les
chutes sont sans mal,
les
livres amortissent
toutes
les blessures,
les
pansent,
les
referment
sans
les omettre,
les
rient aussi,
parce
que l'humour nous sauve
de
presque tout.
La
maison de livres
où
l'on ne craint ni
le
loup
ni
la
sorcière,
aucun
coups bas.
Un
coup de livre et l'ennemi
est
neutralisé.
L'arme
fatale.
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