Réinventer
le cours
de
la vie,
reconstruire
son
passé,
redorer
ses
souvenirs,
être
celle que j'aurais
rêvée
de
sentir
battre en moi.
Donner
vie à toutes
celles
qui
auraient pu,
qui
auraient dû (quand la colère bout),
toutes
celles qui étaient
là,
à
attendre
et
qui finirent
sans
doute par s'endormir,
de
désespoir,
de
rancœur.
Elles
qui n'attendaient que
de
se
montrer,
prouver,
spectacle,
vie
au grand jour,
amis,
fêtes,
danser.
Dans
le kaléidoscope de mes
êtres
potentiels,
faire
jaillir les plus
folles,
les
plus
osées,
les
plus
entêtées.
Celles
qui auraient couru
à
toutes jambes,
ou
crié gueulé beuglé
libérées,
ou
même dansé comme des déesses
sans
honte,
sans
peur,
sans
lunettes de taupe
maladroite
et
grossière.
Dans
ce kaléidoscope,
les
trois quarts qui ont
dû
finalement
se
résigner,
malgré
leur fougue
et
leur
feu,
qui
m'ont brûlée de l'intérieur,
non
par vengeance,
parce
qu'elles sont
telles
et
que je ne les ai pas
laissés
s'écouler,
traverser
la paroi du
secret.
Je
les ai laissés
périr,
du
moins se flétrir
mais
je cours à la recherche
du
temps
perdu.
Faire
vivre enfin
ces
morceaux de moi
omis,
réprimés,
emprisonnés
sans
jugement
et
annoncé
« ad
vitam eternam ».
Mais
elles sont là
toutes
ces filles et femmes
en
geôle,
elle
respirent à peine
mais
jamais elles ne sont
mortes.
Les
réveiller et les faire danser
sous
mes doigts
écrivains.
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