mardi 5 septembre 2017

Plongeon nagé, respire pour eux aussi !

Ce moment où l’on
Sent
Que l’on s’échappe
A soi-même,
Que tout commence à glisser
Dangereusement
Et à perdre
De sa valeur.

Le moment où l’on
Ne regarde plus
réellement,
L’acuité se dissout
Et l’on ne plisse plus
Les yeux
Pour mieux voir.

Ce moment où l’on sent
Rugir
Sans éclat,
Sans aucun éclat qui vaille,
La colère
De tout,
La rancune des minuscules
Événements
D’il y a...

Le moment où l’on sait
Qu’on
Pourrait
Ne plus rien ni personne
Aimer,
Surtout personne.

Et dans tous ses paradoxes,
Le moment où
Jamais autant
On n’est mordu
Par l’affection,
Par la conscience
De l’attachement
Des autres.
Ce moment complètement
Etrange,
Étranger oui,
Freud mon ami,
Là je suis une femme étrangère
À moi même,
Même si j’ai eu le temps de
M’accoutumer,
Depuis les années,
A cette étrangeté
Qui ne se laisse
Apprivoiser.
Paradoxes en abyme.

Ce moment où l’on désire
S’enfuir loin de
Tout.
Mais surtout pas de
Tous.
Les autres accrochent.
La poitrine est douloureuse.
On se refroidit
Pour s’anesthésier.
Mais c’est le moment où
Les jaillissements
Du coeur
Sont les plus
Saisissants.
Là encore,
Un truc dans la poitrine
Qui s’ouvre
Et se cogne
Contre la cage.
Qui flambe d’un coup.
Et qui ne se résoudra que
Par une déclaration
D’amour
Ou
D’amitié,
La même chose ma foi.

C’est le moment où
L’on sait qu’on a de la
Chance,
Que pas toujours été,
Que pas tout le monde,
Que c'est ça qui sauve.
Que l’impuissance éprouvée
Sans la solitude
N’est plus si démunie.
Qu’après,
Il s’agit de lutter
Mais avec tout ce petit
Monde qui
Tente,
Autour.

Arrivera le moment où
L’on se battra
aussi
Pour eux.
Et c’est
Le moment où
Tout est gagné.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire