lundi 25 novembre 2013

Arrosé arroseur

Le sombre ciel se fissure
d’électrique azur
une cruelle blessure
au plus tendre des frisures
moutonneuses, éclaboussure
brutale, brisure
sans pitié dans l’immense et céleste vomissure.
L’homme meurtri admire de sa masure
le puissant écartelé par la morsure
diabolique, miroir en démesure.
Sourire Joker, sanguinolentes commissures.
Assis tranquille à l’embrasure
de son logis, et se rassure
de partager sa fulgurante misère.

Un jour elle a surgi geyser
brûlant au cœur des glaces qui serrent
le cœur dense et pudique ; cratère.
L’implacable carnassière
immonde braisière,
inatteinte adversaire.
Elle rôde à la lisière
du vivant, morbide janissaire
de la faucheuse. Se déguise mignonnette rosière
inimitable faussaire.
Au diable les stupides rosaires
superstitieux , prières absolues nécessaires.
De tout temps, les charognes incisèrent
au plus tendre de la douceur.

Mais, de siècle en siècle, apparaît le danseur
à son tour armes en main, briseur
intrépide inconscient haïsseur
repenti sublimé héros exorciseur.
Il valse de rôle en rôle, agresseur
détesté ou charmant amuseur
indomptable casseur
ou séduisant causeur
dans ses filets ondulants, berceur.
Il est l’incontournable coutelier aiguiseur
de révolte ; réveilleur du penseur.
Magicien de l’espoir, diseur
d’entredéchirures, à venir. Transgresseur
salvateur : devise d’arrosé arroseur.






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