Jour après jour
d'inanition
involontaire
même même même
électrocardiogramme plat
aucune montagne
ni russe ni autre
dans les battements.
Pas de boum boum pour moi,
j'ai un cœur qui ronronne.
Plus tranquille tu meurs.
Le lot des congelés.
Ma vie se passe
dans un lit d'hôpital
à programmer la marionnette
qui trompe le monde.
Un jour par an
toujours nouveau,
suées chaleur
tambourinage du palpitant.
La politesse est caduque.
La politesse est folle.
Je deviens sympathique.
Ma poitrine est une exhibitionniste,
ouvre sans honte,
impulsive,
une fois n'est pas coutume,
fête des morts
des fous
des tendres.
son imperméable de raté,
sans sous-vêtements,
dans le plus simple appareil.
Celui que j'appréciais hier
à coups de poignées de main appuyées
pas plus,
aujourd'hui, je lui dirais
combien je compte sur lui
combien je l'admire
combien je le désire
qu'heureusement qu'il est là
qu'il rend le monde moins
neutre.
Il fait partie des côtoyés
de loin en loin
quotidiennement,
quelques mois,
quelques semaines,
un ou deux ans,
qui recharge le cœur
mou du genou.
Toujours des hommes,
pudiques,
intègres,
convaincus,
les pieds dans le sol
racines mouvantes jusqu'au noyau de lave
arrimés à la terre
danseurs de vie.
Ils font valser
gaiment
culs de jatte
et moribonds.
Ils sont ceux
à qui je dis merci,
moi l'intouchable,
en ce jour
rebondi.
Ce jour dégouline
et déteint sur les suivants
jusqu'à se délaver de chaque seconde.
Il est le kamikaze
de l'année.
Sacrifié nécessaire.
Rien à en dire.
Il laisse bouche bée.
Il balise l'enceinte des possibles.
Il fait badaboum
et choque dans tous les coins.
Batterie du cœur
remise à neuf.
Un badaboum qui inquiète
Messieurs les Docteurs.
Mon salut.
Insolent.
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