Elles
ont vécu
encastrées,
l'une
dans l'autre,
s'emboîtant
presque
parfaitement.
Elles
se sont lovées
l'une
dans l'autre,
jour
et nuit,
sans
jamais se dénouer.
Et
voilà que le drame
arrive
car
personne n'a le droit de
vivre
ainsi.
Les
lois de tous les
systèmes
l'interdisent,
l'arrêtent
un
jour
ou
l'autre.
Elle
se retrouve seule,
amputée,
à
moitié vivante,
claudicante,
ahurie.
Elle
sent
peu
à peu
qu'elle
a perdu
ce
rêve,
cette
perfection,
cette
bulle parfaite.
Elle
la voit de loin,
désormais.
Et
elle la voit éclater
et
disparaître comme si
elle
n'avait jamais
existé.
Elle
voit s'écrouler
le
monde d'avant.
Elle
le voit laid et fou,
puis
disparaître.
Sa
vie n'était qu'un rêve,
un
long berceau,
pompeux
et creux
prestidigitateur.
Elle
est seule,
elle
n'est plus quelqu'un
d'assez.
Elle
n'est plus assez.
Elle
ne sent plus
ce
qui fait vivre,
elle
n'est qu'une moitié.
Un
morceau.
Peut-être
de viande
sans
plus.
Elle
doit
tout
réinventer.
Elle
doit
tout
accepter
d'abord.
Elle
doit
repartir
de
zéro.
Elle
se croyait parmi les
meilleurs,
les
forts,
les
vrais.
Elle
doit repartir
du
plus fragile,
du
minuscule,
de
l'à-peine né.
Elle
aura eu deux vies.
Elle
sera
bien
pourtant
toujours
la
même.
Ne
pas sombrer,
ne
pas se perdre,
hurler
à l'aide
et
doucement,
tout
rebâtir
pierre
à pierre.
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