A
peine plus grand que nous,
pourtant
encore minus,
silencieux
devant nos bureaux,
sur
nos chaises de bois
laides
et vieilles.
Il
était de notre gabarit,
il
avait 50 ans de plus.
Sur
le ring, nous aurions presque tous
sans
doute
gagné.
Mais
nous étions tout petits
dans
la caboche
et
pas conscients
qu'il
était à abattre
et
que nous aurions pu.
L'un
de ces êtres à
éradiquer.
Il
régnait sur sa classe comme
un
souverain
légitime.
Une
parodie de Napoléon,
le
pauvre mini
déjà
aux airs
de
comique
circassien.
Pas
de pitié pour
ces
fous furieux.
Il
se sentait fort ;
les
choses allaient encore.
Il
ne se sentait plus,
les
choses déraillaient dur.
Mini-pouce
rouge comme un
piment
mûr,
agité
de spasmes handicapés,
mais
la main toujours leste
et
les yeux injectés
de
sang de rage.
Il
visait la
nuque,
par-derrière
l'enculeur,
il
tournait autour de
l'élu,
plus
souvent élue d'ailleurs,
dans
son dos
et
après un bouquet de noms d'oiseaux
dégradants,
la
main où il était tout entier
concentré
s'abattait.
On
s'y attendait toujours.
On
était toujours surpris.
Personne
ne disait rien.
La
tyrannie à l'état pur.
Un
pourceau roi du monde,
inquiété
par sa seule conscience
peut-être,
mais
dormant à poings fermés,
pensais-je
alors.
Pas
moi,
qui
tournicotais
dans
mon lit
et
les autres,
sûrement,
en
pensant à
demain.
Aujourd'hui,
il
est l'une des personnes,
finalement
rares,
me
semble-t-il pour tout un chacun,
que
j'aimerais voir souffrir,
mourir
si
nécessaire.
Contre
la peine de mort,
bien
sûr,
haut
et fort,
et
pourtant,
une
envie démente
de
le démembrer.
Le
démembrer
mot
à mot,
chaque
jour.
L'humilier,
le
traîner dans sa merde,
même
parfois sans un son.
Juste
une présence
implacable
et
aussi
emprisonnante
que
sa tyrannie de bac à sable.
Ces
êtres qui
nous
révèlent
impitoyables.
A
terre et coupons-lui
les
jambes
et
la queue
tant
qu'on y est.
Qu'il
ne soit qu'un tronc
et
ses yeux pour pleurer.
Nain
foireux foiré.
Erreur,
parfois
du
monde.
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