Ne
pas être comme il faut,
être
comme ça,
pas
je suis comme ça et démerde-toi mon pote !
Jamais
ça !
Mais
être un peu comme ça et
devoir
l'admettre.
Tu
n'étais pas tranquille.
Pas
silencieuse.
Pas
discrète.
Pas
confiante.
Sûre
de rien.
Comme
depuis le début de la vie.
Comme
depuis toujours.
Sauf
quand le cheitan a pris le
contrôle
et
a fermé toutes les
issues
à
clef double tour double nœud et
le
passe et tous ses doubles à la première bouche d’égout
venue.
Aucun
mot de plus
ou
alors tu payes cher,
très
cher.
Alors
tu fermes la bouche aussi fort que toutes les autres.
Mais
ce temps-là est révolu.
Revenue
l'excitée,
regardez-moi !
Je
l'ai haïe.
Je
l'ai massacrée à la tronçonneuse
mais
la mise à mort de la nature
est
un jeu sans fin.
Elle
est là.
Pas
silencieuse.
Pas
discrète.
Pas
confiante.
Sûre
de rien.
Trop
sensible aux
regards.
Attendant
l'autre à chaque
recoin.
Vigilante.
Rien
sans l'autre.
Mais
si !
Ok,
tu es tout ça ma grande et après ?
C'est
je.
Et
voilà.
Jouis
du moment.
Et
s'il faut accepter d'être
Pas
silencieuse.
Pas
discrète.
Pas
confiante.
Sûre
de rien.
Trop
sensible aux
regards.
Attendant
l'autre à chaque
recoin.
Vigilante.
Rien
sans l'autre.
Et
alors ?
« Et
alors ? » ?
Voilà
qui sauve.
Voilà
qui fait cesser au moins une des innombrables batailles
vaines
contre
soi-même.
J'ai
pensé
bien
pour la première des premières,
après
des milliers de répétitions générales ratées,
Et
alors ?
Pas
silencieuse.
Pas
discrète.
Pas
confiante.
Sûre
de rien.
Trop
sensible aux
regards.
Attendant
l'autre à chaque
recoin.
Vigilante.
Rien
sans l'autre.
Et
alors ?
Pas
parce que me voilà et acceptez-moi comme ça
ou
pas.
Non
pas ça !
Ne
marche que lorsqu'on
aime
la
solitude
et
le
martyre.
Il
y en a qui aime !
Mais
oui mais oui !
Beaucoup
beaucoup beaucoup plus qu'on
ne
sait.
« Et
alors ? » qui dit je ne fais de mal à
personne,
j'ai
droit,
à
la mesure de ma place et de
celle
des autres.
« Et
alors ? » qui dit aussi j'accepte de ne pas te
plaire
à
tout moments,
j'accepte
bien plus encore d'être visiblement
fragile,
faillible,
inachevée.
« Et
alors ? » où je ne m'effondrerai pas de
t'entendre
me
faire
taire,
t'impatienter,
souffler,
peut-être
même lever les yeux au ciel.
Même
si ce dernier-là...
« Et
alors ? » qui dit que je ne suis pas une
erreur
de la nature,
pas
une handicapée à vie,
pas
une folle, non qui s'ignore,
mais
qui fait ignorer,
fait
croire.
« Et
alors ? » qui a retrouvé
la
clef,
dans
le bouge des égouts,
rien
à foutre !
J'ai
pris ma place
et
j'ai ri.
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