S'offrir
l'ancre,
celle
qui leste
en
ce monde,
qui
pèse
et
qui fait sentir
lourd.
Lourd
d'être,
d'existence,
de
possibles,
d'avenirs.
L'ancre
qu'on ne s'offre qu'à
soi-même,
que
personne n'est en
pouvoir
de
te promettre
sans
mentir.
Et
une fois l'ancre
là,
sentir
le sol
inamovible,
la
terre
ferme,
confiante,
et
s'étonner d'une absence :
la
peur.
Ancré,
ancrée,
ancrés,
indélébiles,
aimer
devient une
évidence,
non
un choix,
selon
la lune,
et
les saisons.
Se
jeter à l'eau,
la
rive est bien là,
qui
ne s'échappera
pas,
et
l'ancre y est à
l'abri,
pas
cachée mais
bien
ici,
sage,
sûre.
Aimer
si
fort
qu'on
en a mal.
Le
vrai qui rouvre les
plaies
mais
les lèche aussi,
comme
une louve
dévouée.
Aimer
sans
déviation,
sans
dérivés,
sans
louvoyer.
Quitte
à saigner,
mais
tout laisser
palpiter,
puisque
désormais
l'ancre
est
découverte
et
l'en-soi
assis
et
sain,
sûr
ses
deux pieds
encrés
des
mots
qui
fondent.
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