Tout
l'hémicorps gauche
lancine,
ahane,
bat
et
brûle.
Rien
d'insupportable,
rien
de fou,
rien
de nouveau non plus.
L’hémicorps
gauche pourrait mourir,
je
pourrais le laisser sur le bord du
chemin,
je
pourrais vivre sans lui,
je
voudrais,
après
avoir habilement déplacer le cœur,
pour
quand même ne pas rendre les choses
plus
compliquées qu'elles ne sont
déjà.
Je
ne suis pas folle.
Rien
d'atroce dans cette gaucherie
qui
tape,
gueularde,
jamais
confortable,
jamais
détendue.
Rien
d'atroce mais l'envie rigolarde
de
la jeter aux orties
et
d'avancer
légère,
sans
ce boulet historique.
Cet
hémicorps gauche est mon histoire,
mon
passé,
mes
années noirs,
les
enfers.
Domptée,
admis,
mais
parfois brutale,
l'envie
d'amputer toute la gauche,
n'être
que l'avenir et le nouveau, l'à-construire libre et fou d'espoirs.
Amputer
toute la gauche,
contrite,
nouée,
geignarde,
blessée
à vie,
pesante
et
ennuyeuse.
Mais
non !
Je
ne serais plus rien sans elle.
Malgré
tous mes rêves de liberté.
La
liberté n'existe pas.
Sauf
peut-être dans gauche et droite
de
conserve.
Droite
doit cesser de fanfaronner et frapper tout
ce
qui freine.
Droite
sera plus libre,
quand
elle aura,
droit
dans les yeux,
regardé
Gauche
et ses gaucheries.
Préjugés,
chère
Droite.
Tourne
ta langue 7 fois avant de
frapper.
Tu
ne seras que
plus
forte.
Je.
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