jeudi 26 octobre 2017

Les Vifs

Vous les connaissez tous,
tous sûr et certain,
sûre et certaine vous les croisez,
vous les aimez,
vous les haïssez.
Peu importe,
vous les connaissez.
Ces congénères qui,
malgré vous,
ou avec l'humilité de
l'admiration,
forcent votre respect.
Peut-être en êtes-vous d'ailleurs,
vous qui lisez...
peut-être.
Peut-être est-ce donc de vous que
je parle.
Si c'est,
écoutez bien votre beauté
et faites-en bon usage
encore et encore,
car vous êtes de ceux qui mènent le monde,
qui le nourrissent,
même si vous êtes
un chieur invétéré.

Ce sont ces congénères qui nous embarquent
sur un navire
devant lequel on reculait,
qu'on était sûr de ne jamais
même entrevoir.
Ils y sautent
avec fermeté,
ils ne tombent pas,
la réception est parfaite.

Nous sommes cinq dans une pièce, six
ou plus,
ou moins aussi
bien sûr.
Et ce congénère-là est celui
qui
allume tous nos
brasiers.
Les chauds,
les brûlants,
les bouillants.
Il allume et la pièce morte
n'existe plus.
Ce seul-là,
ou cette,
remplit l'espace,
le temps,
son et lumière gratuit
et sans crânerie,
sans orgueil
mal placé.
Il elle ils elles vous
ne fait font faites
pas ça pour la gloire.
Même pas exprès,
même pas conscients.
Ce ne sont pas des anges,
loin de là !
Vous n'êtes pas des anges !
Ca shoote joyeusement
dans la fourmilière.
Ca pourrait exploser,
mais ça rit de tout
et ça fait vivre
le plus enfoui,
ça réveille les six personnes de la pièce
froide,
ça entraîne,
ça fait marrer,
jouer,
debouts les plus
engourdis
et se mettent à
vivre,
avançant moins
masqués,
moins
cachés,
moins
secrets.
Ces amis,
ces ennemis,
ces chieurs,
ces emmerdeurs,
empêcheurs de tourner en
rond,
exaspérants,
indispensables,
boules de feu,
boule de vie.
Les Vifs,
je vous rends 
tous mes
reconnaissants
hommages.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire