Déçue !
Déçu !
L’empathie accourt,
Se met au travail,
La vraie,
Celle qui ne comprend qu’avec les mots,
Qui n’a jamais senti,
Qui respecte et soutient la douleur
Inconnue,
Qui ne connaît aucun des
Tenants aboutissants,
La vraie de vraie.
Et je pensais :
Combien les gens sont déçus !
Combien ils en ragent !
Ils en pleurent parfois.
Absolument désolée pour eux.
Mais le coeur
Complètement froid.
Pratique.
Très louche.
Je cherche dans l’histoire
Les déceptions.
Je trouve bien sûr,
Celles de l’enfant,
Celles qui brisent,
Qui transpercent à jamais
Et qui font grandir.
Grandir est une violence
Qu’on oublie,
Quand on s’en lave les mains,
Croyant avoir tout grandi
Comme il faut.
Le couteau dans le dos
Quand la déception enfantine
Frappe à nouveau.
La plus meurtrière de
Toutes.
Sans aucun doute.
Celle qui détruit un monde.
Et l’adulte n’a plus les armes,
Seulement une muraille sans pont-levis,
Fortification inamovible
Le plus souvent,
Bien plus débile
Que celle des petits
Innocents
Grands guerriers.
Mais j’avais beau cherché,
Je ne trouvais pas davantage.
Et puis,
Brusquement,
Coup sur coup,
Déçue déçue...
Pas insupportable
Mais une pierre qui tombe dans le
Ventre !
Alors je peste,
Je pense aux amis qui
Avaient dit,
Aux patients qui
Recroquevillés
Et l’empathie compatit.
Pourquoi si tard ?
Pourquoi après vingt ans de silence ?
Déceptions aveugles.
Taupes au milieu d’un champ inodore.
Et la lumière dans quelques mots,
La présence de l’amie fulgurante
et
je crois,
qu'enfin,
j'ai espéré davantage.
Elle sourit.
Moi aussi.
Pas de mots intelligents.
Juste qu'on croît,
encore et toujours,
imperceptiblement.
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