mercredi 14 février 2018

Le monde sait : banalité de l'irrespect

Voici ce monde
où l'on sait
mieux que ;
où l'on sait
à la place de ;
où l'on sait
avant d'avoir ;
où l'on sait
qu'il faut y a qu'à ;
où l'on sait
l'on sait
l'on sait !
Merde putain on sait !

Pour qui sait-on ?
Pour tous ceux qui se
taisent,
bien entendu.
C'est leur problème ?
Ou pas.
C'est un choix ?
Rarement.
Ceux qui ne rentrent pas dans le rang,
ceux qui viennent de loin,
ceux qui
trop jeunes,
trop vieux,
trop bêtes,
trop bègues,
trop fous,
trop sourds.
Heureusement,
l'on sait pour eux.
Bien heureusement
et l'on sait parce qu'on les
respecte,
oh oui Mon Dieu comme on les respecte !
Ils se taisent,
le schizophrène,
qui a un avis sur tout comme chacun,
le sourd-muet
qui n'a jamais été muet,
le bègue
qui rêve tant d'être attendu,
le bête
qui n'a pas le temps d'ouvrir la bouche,
le vieux
qui ne sait plus dire
le nourrisson
qui pas encore.
Mais heureusement,
les grands savent...
Savent
et ferment les gueules
à tous les taiseux
trop lents,
trop longs,
trop compliqués.
Et on bavarde,
bavarde à la place de
mieux que,
l'on sait,
l'on sait,
l'on sait.
Mieux qu'eux
qu'on ne connaît même pas.
Alors cessons de savoir !
Un peu d'humilité putain !
Et de respect,
De vrai respect.
Respect à deux.
Pas cette spécialité moderne du
respect tout seul,
je sais je sais
sans avoir écouté
même
une petite seconde.

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