Mister Sourire s’en est allé.
Loin pour la journée,
Ne reviendra pas avant tard
Peut-être demain,
Même,
Ne comptez pas sur moi.
Il est parti
Un jour de RTT
Bien mérité.
Il avait déjà commencé
Le repos
A l’au revoir,
Il était grave.
Pas franchement sombre.
Mais tranquillement sérieux.
Plus dans le costume
Du jovial encaisse-tout.
Il est parti,
Sans fanfare,
Mais sans grand préavis.
Il a pris non
La poudre d’escampette
Mais oui sacs clics et claques.
Pas pour toujours.
Mais dites,
Ça fait un sacré vide
Quand même.
Secrètement,
un petit espoir que
Le vide soit
Comblé.
Mais celles qui pourraient bien sûr,
Puisque la place est libre
Et que les regards en coin
Se tournent vers elles,
Ne viennent pas.
Les larmes ne sont pas des
Ignares.
Elles ont bien pigé la
Manœuvre
Mais justement,
Elles ne se laissent pas héler
Comme des chiennes.
Elles restent bien
Emmitouflées,
L’humidité vous savez bien,
C’est traître,
À jouer aux cartes,
Strip poker ou autre.
Ne nous illusionnons pas sur la vie des larmes.
Le bridge et la patience ?
Très peu pour elles.
Bref,
Les larmes ne bougent pas
D’un poil,
Les cils sont secs,
Les lèvres inertes.
Pas paralysées quand même,
Les mots passent bien.
Toujours toujours toujours,
Les rois du faux semblant.
Mais elles, les lèvres, sont comme
Épuisées.
Plus du jus.
Plus de nerf.
Et les larmes qui ne viennent même pas
A la rescousse.
Quelles petites pestes celles-là !
Et l’autre bouffon qui promène son cul
Dans la campagnes
Pour prendre l’air.
Comme si sa vie était dure,
Passons.
Sieur Sourire et Dames Larmes
Font languir.
Et le vide
Alors
N’est pas
Humain.
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