L'amour
est donné,
il
est trop tard pour le
reprendre.
Et
puis,
donner
c'est donner et reprendre c'est voler !
Alors
comme on ne veut pas
être
traité
de
traître voleur,
on
continue d'aimer.
Et
puis,
pour
soi,
on
n'arrête pas ça comme on veut
d'un
claquement de doigt.
Toujours
cette exception du psychopathe
ou
de l'ado très limite,
au
hachoir
à
la machette
cul-sec.
C'est
efficace.
Mais
bon, on ne peut pas tous
faire
comme ça.
Ou
sans doute,
la
température du globe
descendrait
très
terriblement.
La
solution au réchauffement
climatique
est peut-être
ici.
Sait-on
jamais.
Nous
disions donc,
je
ne veux pas être un
voleur
donc
je ne reprends pas mon bien,
puisque
ça n'est plus le mien.
Enfin,
je garde tout de même mon esprit,
merci
bien.
Mais
en réalité,
quel
est le fin mot de l'affaire...
Le
très fin mot...
C'est
que l'on ne peut ni ne veut
reprendre
ce bien auquel,
à
raison d'un grand procès business,
on
finisse par
le
récupérer.
On
n'en ressort qu'avec un objet déformé,
une
boule de colère qui se débat et brûle les doigts,
réveille
la nuit,
pire
qu'un gosse,
je
vous jure !,
bien
plus qu'une
jolie
pomme
d'amour qu'on croyait
récupérer,
mettre
au frais pour la prochaine
fois.
Mais
non !
Puisque
de toute façon,
toutes
ces avocateries
et
duels en témoins
ou
pas d'ailleurs,
ne
rendent pas le bien.
L'amour
est donné,
il
est trop tard pour le
reprendre.
Il
ne se retire pas.
Il
ne se soustrait pas.
On
le regrette,
on
se félicite.
On
n'y peut plus grand-chose une fois l'offre
actée.
On
devrait toujours
s'en
féliciter,
on
a toujours
eu
de bonnes raisons.
Et
après-coup,
on
aura beau placé,
devant
celui qui brandit le présent
d'hier,
tous
les filtres de
haine
et
de dégoût qu'on veut,
le
présent reste d'aujourd'hui.
Jusqu'au
dernier souffle putain !
Pas
de romantisme à deux balles !
On
ne récupère jamais
le
bout de soi qu'on a donné à
celle
celui
qu'on
a aimé(e).
On
se recompose et
peau
neuve.
On
se cache souvent,
très
souvent,
qu'on
ne veut ni ne peut
reconquérir
son bien.
L'amour
donné
court
même
quand on croit qu'on
l'a
enturbanné
d'indifférence.
Il
dort,
paisible
ou pas.
Mais
c'est sûr,
il
ne se reprend
pas.
Et
on meurt riche
de
tous ceux,
tous,
que
l'on a chéris,
bien,
mal,
bêtement,
démesurément,
formidablement.
Mais
pourquoi s'infliger de
mourir
les
mains cramées,
le
corps en feu,
de
ces follets
menteurs ?
On ne fait que se
voler soi-même,
auto-traître voleur ;
'peu con quand même !
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