samedi 24 février 2018

Reprendre c'est voler : amour à mort

L'amour est donné,
il est trop tard pour le
reprendre.
Et puis,
donner c'est donner et reprendre c'est voler !
Alors comme on ne veut pas
être traité
de traître voleur,
on continue d'aimer.
Et puis,
pour soi,
on n'arrête pas ça comme on veut
d'un claquement de doigt.
Toujours cette exception du psychopathe
ou de l'ado très limite,
au hachoir
à la machette
cul-sec.
C'est efficace.
Mais bon, on ne peut pas tous
faire comme ça.
Ou sans doute,
la température du globe
descendrait
très terriblement.
La solution au réchauffement
climatique est peut-être
ici.
Sait-on jamais.
Nous disions donc,
je ne veux pas être un
voleur
donc je ne reprends pas mon bien,
puisque ça n'est plus le mien.
Enfin, je garde tout de même mon esprit,
merci bien.
Mais en réalité,
quel est le fin mot de l'affaire...
Le très fin mot...
C'est que l'on ne peut ni ne veut
reprendre ce bien auquel,
à raison d'un grand procès business,
on finisse par
le récupérer.
On n'en ressort qu'avec un objet déformé,
une boule de colère qui se débat et brûle les doigts,
réveille la nuit,
pire qu'un gosse,
je vous jure !,
bien plus qu'une
jolie
pomme d'amour qu'on croyait
récupérer,
mettre au frais pour la prochaine
fois.
Mais non !
Puisque de toute façon,
toutes ces avocateries
et duels en témoins
ou pas d'ailleurs,
ne rendent pas le bien.
L'amour est donné,
il est trop tard pour le
reprendre.
Il ne se retire pas.
Il ne se soustrait pas.
On le regrette,
on se félicite.
On n'y peut plus grand-chose une fois l'offre
actée.
On devrait toujours
s'en féliciter,
on a toujours
eu de bonnes raisons.
Et après-coup,
on aura beau placé,
devant celui qui brandit le présent
d'hier,
tous les filtres de
haine
et de dégoût qu'on veut,
le présent reste d'aujourd'hui.
Jusqu'au dernier souffle putain !
Pas de romantisme à deux balles !
On ne récupère jamais
le bout de soi qu'on a donné à
celle
celui
qu'on a aimé(e).
On se recompose et
peau neuve.
On se cache souvent,
très souvent,
qu'on ne veut ni ne peut
reconquérir son bien.
L'amour donné
court
même quand on croit qu'on
l'a enturbanné
d'indifférence.
Il dort,
paisible ou pas.
Mais c'est sûr,
il ne se reprend
pas.
Et on meurt riche
de tous ceux,
tous,
que l'on a chéris,
bien,
mal,
bêtement,
démesurément,
formidablement.
Mais pourquoi s'infliger de
mourir
les mains cramées,
le corps en feu,
de ces follets
menteurs ?
On ne fait que se
voler soi-même,
auto-traître voleur ;
'peu con quand même !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire