Une
simple photo d'identité
que
je peux
à
peine
du
moins speedy,
s'il
le
faut,
si
elle s'impose,
s'approche
devant mes yeux,
dévisager.
Je
l'imagine sur ses
deux
pattes vives
de
photo miniature
me
courir dessus me coller au nez.
Elle
pourrait m'embrasser.
Je
la repousse brutalement.
Elle
me répugne.
Je
ne ressens même plus rien,
je
ne sais plus
ce
que je ressens,
j'ai
oublié,
oblitéré,
obstrué
la case,
pour
ne plus savoir,
précisément.
Je
sais seulement
qu'elle
ne doit pas m'approcher,
sur
ses petites pattes
insectimorphes
et
alors,
tout
roule.
A
distance.
Loin
des yeux loin du cœur.
C'est
parfait.
Elle
n'est plus une honte,
plus
vraiment,
plutôt
une antiquité,
qu'on
ressort pour rire,
parce
que désormais,
je
peux rire.
Je
ne ressens plus rien
alors
je m'empare de
ce
que l'autre éprouve,
à
bien l'observer.
La
photo apprivoisée
méfiée
tout de même,
animal
sauvage,
est
devenue
brusquement
absolument
inoffensive.
« Oh
on dirait un bisounours ! »
Interdite,
moi
qui voyais plutôt
Quasimodo.
Je
le regarde
éberluée,
celui
qui vient de
prononcer
ces mots.
Il
rit de bon cœur
et
ne voit
sincèrement
qu'un
bisounours.
Pas
l'Autre.
La
photo n'est plus
donc
qu'un
objet
drôle
et tendre.
Presque
aimable.
Témoin
moelleux,
pas
mièvre mon Dieu !
Jamais
de la vie !
de
l'ancien temps.
Il
a dit « oh on dirait un bisounours ! »
et mon histoire peut se
réécrire.
Plus juste
et moins folle.
Il
est temps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire