dimanche 19 novembre 2017

Les vestiges du jour, Kazuo Ishiguro

Le livre est lent et calme.
Il me ralentit.
Il ralentit la
viejamaisletemps.
Il roule en petites vagues
apaisées.
Apaisantes.
On s'assoit au bord de l'eau,
dans le sable
fondant.
Et l'on regarde,
Puis l'on cesse de regarder.
L'on n'a plus besoin des yeux.
Livre les yeux fermés.
Oui.
L'on ouvre les narines,
l'on sent plus fort,
désinhibé par le
laissé pour compte des
sens.
Et le sens propre se
livre,
touchant toutes les intestines.
Les organes
frémissent.
Le livre n'oblige pas.
Ne force pas.
Bien plus subtil,
bien plus britannique
que
cela.
Bien moins français
que
cela.
Il s'impose sans armes
létales.
Avec la fatale quiétude
de son écriture.
Pas de révolution.
Pas de bousculades.
De la vie
pour autant,
tamisée
mais indéniable.
La viejamaisletemps
devient
risible.

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