Mon
corps court
devant,
plus
vite que la
musique,
plus
vif que ma
raison.
Sûre
qu'il ne pourra pas,
il
peut et même
veut
encore,
plus,
toujours
plus,
insatiable.
Je
le crois lourd,
apathique,
inopérant.
Je
le crois
toujours,
encore,
figé,
faiblard,
traînard.
Mais
lui,
attrape
l'occaz'
au
vol et
bondit
haut loin
en
avant,
joue,
me
distance.
Je
ne lui en veux pas,
cette
fois.
Je
ris.
J'ai
peur,
il
sème mon
intention
et
mon
empire.
J'ai
peur de ne
plus
être
sa
reine,
la
plus forte
de
tête.
Il
contrôle la situation,
et,
pour
la première fois,
il
est aussi moi
et
je me livre à lui.
Je
marche
en
terre inconnue,
sables
mouvants.
Délicieux
nourrissant
bain
de boue.
Je
lui abandonne ma
confiance.
Je
ne l'entrave pas.
Je
ne le frappe plus.
Ceci
est mon corps.
Pour
personne d'autre
livré,
que
moi seule.
Ceci
est
enfin
mon
corps.
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