Tu
t'entoures
de
ceux dont
le
sourire
le
regard,
dis-tu,
touchent,
vibrent,
résonnent.
C'est
l'enfant,
tu
ne le dis pas bien sûr,
qu'ils
réveillent.
Tu
les as tout de suite
sentis.
Presque
flairés.
Quelque
chose d'animal
d'inexplicable
que
tu laisses d'ailleurs,
dans
son coin,
inexpliqué.
Parce
que c'est beau.
Déjà
c'est bien.
Ça
pourrait suffire.
Mais
en fait,
parce
que c'est même un
petit
miracle.
L'enfant
se réveille.
Vous
devenez amis.
Vous
vous comprenez
presque
sans.
Vous
vous retrouvez.
Tout
est facile.
Fluide.
Comme
dans du beurre,
comme
on dit
élégamment.
Et
puis maintenant,
avec
le temps,
tu
sais que
ça,
c'est
quand...
c'est
que...
c'est
ça,
encore.
Tu
te tais.
Tu
attends mais tu sais que
la
confidence
arrivera
à
un moment ou
un
autre.
Que
les deux enfants
referont
sur-
face.
Qu'ils
s'écouteront
les
yeux brillants.
Tu
sais que dans
celui
ou
celle
que tu as flairé,
c'est
l'enfant crevard
qui
t'a appelé.
L'enfant
crevard qui a
survécu
et
qui a juré
ses
grands dieux que
plus
jamais
il
ne se laisserait
crever
par
quiconque,
lui-même
le couteau
à
la main
mais
plus jamais personne
le
couteau
dans
le dos.
C'est
l'enfant crevard qui
regarde
et sourit
avec
cet éclat
de
douleur inouïe,
de
revanche inassouvie,
celles
du bébé secoué,
celles
de l'enfant piétiné,
celles
du petit abusé.
Et
tu ne peux
jamais
laisser
échapper
ces
gens-là.
Ces
gens-là
sont
les tiens
et
tu comptes,
tu
comptes...
Presque
tous,
presque
presque tous
sont
des enfants crevards
qui
ont
provoqué
le
destin
en
duel.
Guerre
qui peut ne pas en
finir.
L'armée
des enfants crevards.
Ta
famille,
plus
que n'importe
quelle
autre.
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