jeudi 23 novembre 2017

Rêve à vivre

Le même rêve
qui
tourne,
bouclettes,
de plus en plus
crépues.
Bientôt,
il ne poussera plus.
Longtemps, je me suis réveillée sans y croire.
Un rêve nocturne
et diurne,
amphibie,
polyglotte.
Il commence à tourner
trop vite,
comme le moulin
qu'on ne soigne pas comme
il faut.
Il tourne,
se bat contre le vent,
parce que rien d'autre sous
la dent.
Parce qu'il reste dans
les limbes.
A moitié né,
mi-vivant,
aujourd'hui enfin
vraiment désiré.

Le rêve c'est
lire,
écrire,
et vivre de.
Le rêve dit et redit,
d'abord tu et retu.
Impensé.
Ri.
Désormais,
le rêve s'impatiente
et s'enroule toujours plus
serré.
Lire,
lire,
jamais ne cesser de lire ;
et nourrie jusqu'à la moelle,
presque gavée,
et
ensuite,
prendre les mots à pleines mains ;
les modeler,
les colorier,
les déguiser,
écrire tous les spectacles,
toutes les vies
traversées
et
imaginées,
observées
et
enviées
désirées,
loin des yeux près du cœur
puis qui
s'attrapent
inopinément,
dit-on.
Mais pas de hasard.
Tous les esprits,
corps,
âges,
et leur insuffler
les mots,
partagés avec le monde
entier,
ensemble,
sans se connaître
mais,
écrits-lus,
de conserve.
Et le rêve s'achève pour
devenir une des
vies
qu'on n'aura pas
à écrire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire