Oser
lâcher
sans
les mains
guidon
guideur
non
guidé
objet
meneur
sans
l'esprit
et
ne pas
tomber
quand
même
de
sa
monture,
au
contraire,
s'y
sentir
enfin
soi,
debout,
les
bras
cheveux
au
vent,
tête
renversée
poitrine
ouverte aux quatre
coins
du monde
les
jambes pédalent
et
parfaitement
rythmées
bassin
à l'appui
mènent
la bécane.
Oser
lâcher
sans
les mains
qui
étaient pleines,
trop
pleines,
amas
de babioles
et
essences
vitales
me ment-on,
je
me mens toute
seule
bien
mieux
encore,
en
les rajoutant à
l'énorme
fatras
équilibriste
sur
les bras.
Oser
laisser
se
fracasser
à
terre
même
les verre,
fragile,
cristal,
diamant
et
certains qui
explosent
magistralement,
d'autres
sont
intacts.
Peut-être
que
le
vélo finit tôt ou
tard
par
se
coucher dans
un
fossé
et
la
jambe mal en
point.
Peut-être
que
les
mains vides
on
sursaute au
tonnerre
du
bris
de
la pyramide
déchue.
Mais
aussi
le
fossé est plein de tendres
odeurs
berceuses.
Et
le fracas
dessine
à terre
les
plus belles
arabesques
jamais
tentées.
Un
mal pour un bien,
comme
on dit.
Oser
lâcher
sans
les mains
mais
pas fou
insensé
fantasque.
Oser
lâcher
sans
les mains
pour
connaître
la
suite
de
l'histoire
qui
piétine
et
commence à
pourrir.
Ne
laisse pas
pourrir
ta
vie !
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