dimanche 26 novembre 2017

Lâcher prise et...sans les mains


Oser
lâcher
sans les mains
guidon guideur
non guidé
objet meneur
sans l'esprit
et ne pas
tomber
quand même
de sa
monture,
au contraire,
s'y sentir
enfin
soi,
debout,
les bras
cheveux
au vent,
tête renversée
poitrine ouverte aux quatre
coins du monde
les jambes pédalent
et
parfaitement
rythmées
bassin à l'appui
mènent la bécane.

Oser
lâcher
sans les mains
qui étaient pleines,
trop pleines,
amas de babioles
et
essences
vitales me ment-on,
je me mens toute
seule
bien mieux
encore,
en les rajoutant à
l'énorme
fatras
équilibriste
sur les bras.
Oser
laisser
se
fracasser
à terre
même les verre,
fragile,
cristal,
diamant
et certains qui
explosent
magistralement,
d'autres
sont
intacts.

Peut-être que
le vélo finit tôt ou
tard
par
se coucher dans
un fossé
et
la jambe mal en
point.
Peut-être que
les mains vides
on sursaute au
tonnerre
du bris
de la pyramide
déchue.
Mais aussi
le fossé est plein de tendres
odeurs
berceuses.
Et le fracas
dessine à terre
les plus belles
arabesques
jamais
tentées.
Un mal pour un bien,
comme on dit.
Oser
lâcher
sans les mains
mais pas fou
insensé
fantasque.
Oser
lâcher
sans les mains
pour connaître
la suite
de l'histoire
qui piétine
et commence à
pourrir.
Ne laisse pas
pourrir ta
vie !



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