samedi 4 novembre 2017

Réveil du baume au bois dormant


Resurgit la peur,
enfantine,
cruelle,
intacte.
La prison,
la camisole plutôt,
toute tentative
est
incapable.
Rien n'a changé,
l'idée tape les tempes,
le temps passe et
se répète.
Jérémiades mille fois
ruminées,
ruineuses
et
purulentes.
Mais les bras demeurent
vains,
les mains
vides,
les doigts
veules.
Tout se
recroqueville
résigné.

Sans crier gare,
resurgit le baume,
inattendu,
pimpant,
claironnant,
chatoyant.
La peur ne cède pas.
Elle n'est pas fille
facile,
ecinture de chasteté vissée
aux hanches.
Mais elle s'efface,
quelque peu,
derrière le savoir
salvateur.
Au fond,
la lumière se fait sur ce baume oublié :
le savoir n'est pas cet
onguent délicieux.
C'est apprendre
qui balsame,
qui baumit,
qui balmide.
C'est la camisole
qui desserre
son étreinte
et les bras mains doigts
au réveil.
Apprendre,
saisir,
nourrir
et se sentir nouveau
vaillant.

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