mardi 28 novembre 2017

Le retour des vampires

Les démons de l'enfance
prennent racine.
S'installent.
Bien au chaud.
Se calent dans leurs gros fauteuils,
trouvés on ne sait où.
Il n'y a qu'eux pour se voir aussi
confortables.
Tous les autres sont cahin-caha.
Ou boitilleux.
Ou à la
va-comme-je-te-pousse.
Ou sautillant.
Nerveux.
Seuls ces démons-là
s'assoient sans détours,
sans-gêne,
toujours légitimes.

On crie à l'injustice.
Cette aisance est tout de même
scandaleuse,
inique,
révoltante.
Pourquoi eux,
se baladent,
à leur guise,
et trouvent toujours
leur place
au chaud,
douillette,
presque chocolatée ?
On va descendre dans la rue si
ça continue !

En fait,
si l'on regarde bien,
ils sont désormais sur le bout de la chaise.
Sur une demi-fesse
maladroite.
Ils ne sont plus
faciles,
tranquilles,
à la maison,
doigts de pied en éventail.
Ils se gèlent les miches
maintenant
et font mine de
mais !
Ne sont plus les maîtres en la
demeure.
Ils ont perdu leur
charme.
Charme venimeux
mais charme salutaire,
avouons-le.
Leur confort assurait
leur rôle de méchants pas beaux
sur lesquels
taper
sans complexe.
Aujourd'hui,
les choses ne sont plus si
dures
mais non plus
si simples.
Quand même réapparaît
la douce rêverie,
perdue depuis...,
aux oubliettes,
remplacée par beaucoup de
faire
et
penser,
qui les combat
mieux que
quiconque,
surtout quand on
commence à croire
à
ses rêves.
Voilà les démons assis sur leur
propre
antidote.
A parier qu'ils
vont tomber de leurs
chaises,
Et zouip le pingouin !
Voler,
voler,
voler,
loin de ce repaire
pourri
de rêves et de bonnes intentions.

Qui s'assoira là
à l'avenir ?
Attention,
sélection draconienne à
l'entrée.
Pas propre sur soi,
on s'en fout !
Mais pas de belle gueule
sous lesquelles
sourire carnassier
ni même
clin d'oeil faussement complice.
Juste
sans masque.
Eh bien !
Il n'en reste qu'une
ridicule
poignée
ma foi.
Ma foi encore,
ça évite de choisir.
La vie pourrait donc être
décomplexée ?


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