Les
démons de l'enfance
prennent
racine.
S'installent.
Bien
au chaud.
Se
calent dans leurs gros fauteuils,
trouvés
on ne sait où.
Il
n'y a qu'eux pour se voir aussi
confortables.
Tous
les autres sont cahin-caha.
Ou
boitilleux.
Ou
à la
va-comme-je-te-pousse.
Ou
sautillant.
Nerveux.
Seuls
ces démons-là
s'assoient
sans détours,
sans-gêne,
toujours
légitimes.
On
crie à l'injustice.
Cette
aisance est tout de même
scandaleuse,
inique,
révoltante.
Pourquoi
eux,
se
baladent,
à
leur guise,
et
trouvent toujours
leur
place
au
chaud,
douillette,
presque
chocolatée ?
On
va descendre dans la rue si
ça
continue !
En
fait,
si
l'on regarde bien,
ils
sont désormais sur le bout de la chaise.
Sur
une demi-fesse
maladroite.
Ils
ne sont plus
faciles,
tranquilles,
à
la maison,
doigts
de pied en éventail.
Ils
se gèlent les miches
maintenant
et
font mine de
mais !
Ne
sont plus les maîtres en la
demeure.
Ils
ont perdu leur
charme.
Charme
venimeux
mais
charme salutaire,
avouons-le.
Leur
confort assurait
leur
rôle de méchants pas beaux
sur
lesquels
taper
sans
complexe.
Aujourd'hui,
les
choses ne sont plus si
dures
mais
non plus
si
simples.
Quand
même réapparaît
la
douce rêverie,
perdue
depuis...,
aux
oubliettes,
remplacée
par beaucoup de
faire
et
penser,
qui
les combat
mieux
que
quiconque,
surtout
quand on
commence
à croire
à
ses
rêves.
Voilà
les démons assis sur leur
propre
antidote.
A
parier qu'ils
vont
tomber de leurs
chaises,
Et
zouip le pingouin !
Voler,
voler,
voler,
loin
de ce repaire
pourri
de
rêves et de bonnes intentions.
Qui
s'assoira là
à
l'avenir ?
Attention,
sélection
draconienne à
l'entrée.
Pas
propre sur soi,
on
s'en fout !
Mais
pas de belle gueule
sous
lesquelles
sourire
carnassier
ni
même
clin
d'oeil faussement complice.
Juste
sans
masque.
Eh
bien !
Il
n'en reste qu'une
ridicule
poignée
ma
foi.
Ma
foi encore,
ça
évite de choisir.
La
vie pourrait donc être
décomplexée ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire