samedi 25 novembre 2017

Lion en cage ou le prix de la liberté

Comme un lion en cage
mais,
la cage est ouverte.
La cage me tient
captive
sans verrous,
sans serrure,
sans aucun tour
de
passe-passe.
La cage n'a pas même besoin d'être
fermée.
La cage
sans doute
n'a même pas besoin d'être
visible.
La cage,
c'est elle !
Je la pointe du doigt,
je l'accuse,
je commence à me débattre.
La porte s'ouvre
presque immédiatement.
Presque dès que
je
la secoue
par les barreaux.
Elle ne tient pas à
eux
ni à sa clef.
Elle n'emprisonne
pas comme les autres.
Pourtant,
je fais des ronds,
en son sein,
proprement comme
un lion en cage.
Je regarde derrière pour
regarder devant.
Je me vois
sans la tête,
jusqu'au pompon de la queue.
Je repasse tous les pas
déjà empreints.
Je tourne.
Je change de sens.
Je tourne encore.
La cage est ouverte
mais
je suis incapable de
franchir
son entrée,
sa sortie,
son issue,
vide,
béante,
libre,
trop vive
sans doute,
portique infrarouge,
scanne intégral
et plus de retour
possible.
Sors de la cage et
Votre avion vous attend Madame.
La cage tient à mon fil.
A la patte.
Mon nœud.
Au cou.
Coulant.
Que je détache,
et
mon fameux lion sort de cage,
s'érige sur les
postérieures et
relève la tête.
Tous les vols
pour tous les pays
s'affichent et s'offrent à
moi.
Tous les pays,
même les plus
inconnus.

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