mercredi 28 mars 2018
mardi 27 mars 2018
Invisible infirme
Dans
l'arène,
les
deux bêtes se
font
face,
farouches
formidables,
fracassantes.
Les
forces vont
s'affronter
mais
tout
d'abord
se
jaugent.
Les
deux mêmes
animaux
de
formes
et
d'espèce.
Aucune
infirmité
flagrante.
Le
combat sera
juste.
Tel
est le spectacle
que
chacun
se
figure.
Rien
à craindre d'un
duel
à
armes
égales.
Rien
à redire.
Rien
à relire.
Tout
le monde connaît
ses
droits.
Tout
est normal.
Tout
est bien
comme
il faut,
faudrait,
faudra,
sans
frein,
sans
faute,
fausse
note,
fautif,
fauteur
de
troubles,
fraudeur,
que
nenni !
Rien
de rien !
Tout
le monde
dans
les gradins
du
monde
frappent
dans
les mains
frissonnent
d'impatience,
ferveur
intense.
L'on
peut se réjouir
en
frivole.
Voltige
et frite !
Mais,
bien
sûr il y a le
Mais
que
vous attendez
tous.
Mais
mais donc,
l'infirmité
en
fourbe
se
faufile
entre
les mailles
du
filet.
L'infirmité
invisible
franchit
tous
les obstacles
à
la force
du
poignet
et
surtout de la
fermeté
d'âme.
Mais
elle est là,
dans
les yeux de
la
bête
au
pelage sombre.
Parfaitement
noire,
elle
ne perce
nulle
part,
elle
prend les pupilles
et
s'y terre.
Perdue
pour
la vue
du
quidam,
l'infirmité
roule
et frémit
pourtant
en
pleins phares.
La
bête est magnifique.
Un
peu frêle
par
endroits
mais
brillante
dans
sa robe bleu noir.
Elle
miroite,
réfléchit
tous les
flashs.
Alors,
le
monde
les
yeux fixés sur
l'arène,
scrutent
les
bêtes
idems,
indemnes.
L'autre
grogne ,
flaire,
gratte
flirte
le
beau pelage,
provocatrice.
L'autre
se fige,
froide
,
de
glace.
Fulgurante,
La
première bête
bondit
et
n'a
qu'un
cri
de feu
à
lancer
pour
fléchir
l'adversaire.
La
belle bête
d'ébène,
se
réfugie
au
creux d'elle-même.
L'autre
furieuse
croque
et craque
les
pattes.
Puis
les yeux dans les yeux,
déchiffre
trop
tard
l'infirmité
sans
nom.
Elle
se recule.
Elle
se détourne.
L'adversaire
est
un faussaire
d'extrême
talent.
Ecoeurée.
Et
l'autre,
à
nu,
absolument
fragile,
le
public
interdit.
Le
spectacle est fini.
L'infirme
pansera
ses plaies
et
fermera les yeux,
pour
plus tard,
peut-être,
fomenter
une
vengeance.
Jusque
là,
elle
continuera
de
feindre,
parce
qu'il faut vivre ;
dans
sa belle robe
bleu
noir.
samedi 24 mars 2018
Traverser les portes et les airs
Quand l’oreille d’en face,
Voisine chaleureuse et chérie,
Se ferme,
La porte se claque
Irritée
Ou juste
Nonchalante,
Inintéressée
Ou juste
Lourde.
Oh non non non !
Pas de jmenfoutisme
Ni d’agression
A mains armées,
La porte se referme
Un peu sans que l’oreille voisine,
Maîtresse des lieux,
S’en aperçoive,
Un peu à la légère.
Légère...
Fille facile...
L’oreille voisine est une
Rêveuse,
Dans les nuages,
Regarde comme elle est belle,
À voler dans ses airs...
La mienne
D’oreille
attend,
Aux aguets,
Menton levé,
L’oeil grand ouvert,
Fixant la poignée
Et le moindre de
Ses
Frémissements.
Mon oreille
Et tous les autres la
Suivent,
Elle emmène son
Monde de sens et
D’attentions,
Toutes les portes sont
Ouvertes.
Bien trop ouvertes,
Aux quatre vents
Et l’univers s’engouffre
Et tourbillonne.
L’oreille est seule
A entendre et
Lire les chants
Qui l’enveloppent.
Elle en fait son affaire,
Souvent,
Il en va ainsi,
Pas de drame galactique.
Mais toujours non,
C’est impossible ;
Et toujours
Est comme jamais,
A ne jamais
Claquer assurément.
Pourtant,
Bizarre bizarre...
L’oreille d’en face est
Toute voisine,
Toute là,
Toute proche,
Toute douce
Parfois,
Mais elle est sourde
Aux chants qui me
Dansent et que
Je danse
pour elle.
Belle à rêver dans ses airs ?
Drôle oui
Quand on peut rire,
Quand on a foi
En soi.
Belle ?
N’en demandez pas
Trop
A mon oreille
Déjà suturée
Et mille fois mangée
Comme les poings,
Pour ne pas crier
Au scandale.
Belle d’être sourde
A mon tourbillon
Intérieur ?
Certainement
Pas.
Le scandale n’est
Que le mien
Et la vie,
C’est tout.
Chacun ses chants et danses
Et la salle de bal
Est un fake.
L’adolescent sait,
Lui,
Seul dans sa chambre
Face à son miroir.
Ta danse ne se dansera
Que seul.
Pas de pleurnicheries,
Ni de pessimisme
Amer
Complaisant.
Réalité franche,
La franchise que tout le monde
Loue,
La voilà donc !
Pas celle-là que tu voulais
Entendre ?
Trop tard,
Franchise est franche de tous
Les sens.
L’oreille d’en face
Rêve
Et la porte claquée au
Nez
Reste
Sagement
Inerte.
L’oreille d’en face,
Chaleureuse et chérie,
Il faut l’aimer comme ça,
Et danser
Avec les mots
Qui eux,
Traversent les
Airs,
Même les plus
Sourds nébuleux,
Loin de la terre
Et des vivants.
Les mots et l’encre,
Les portes peuvent se
Fermer,
Ils se faufilent
Dans trous de serrures et
Interstices.
La danse et les chants
S’écrieront
Alors.
Voisine chaleureuse et chérie,
Se ferme,
La porte se claque
Irritée
Ou juste
Nonchalante,
Inintéressée
Ou juste
Lourde.
Oh non non non !
Pas de jmenfoutisme
Ni d’agression
A mains armées,
La porte se referme
Un peu sans que l’oreille voisine,
Maîtresse des lieux,
S’en aperçoive,
Un peu à la légère.
Légère...
Fille facile...
L’oreille voisine est une
Rêveuse,
Dans les nuages,
Regarde comme elle est belle,
À voler dans ses airs...
La mienne
D’oreille
attend,
Aux aguets,
Menton levé,
L’oeil grand ouvert,
Fixant la poignée
Et le moindre de
Ses
Frémissements.
Mon oreille
Et tous les autres la
Suivent,
Elle emmène son
Monde de sens et
D’attentions,
Toutes les portes sont
Ouvertes.
Bien trop ouvertes,
Aux quatre vents
Et l’univers s’engouffre
Et tourbillonne.
L’oreille est seule
A entendre et
Lire les chants
Qui l’enveloppent.
Elle en fait son affaire,
Souvent,
Il en va ainsi,
Pas de drame galactique.
Mais toujours non,
C’est impossible ;
Et toujours
Est comme jamais,
A ne jamais
Claquer assurément.
Pourtant,
Bizarre bizarre...
L’oreille d’en face est
Toute voisine,
Toute là,
Toute proche,
Toute douce
Parfois,
Mais elle est sourde
Aux chants qui me
Dansent et que
Je danse
pour elle.
Belle à rêver dans ses airs ?
Drôle oui
Quand on peut rire,
Quand on a foi
En soi.
Belle ?
N’en demandez pas
Trop
A mon oreille
Déjà suturée
Et mille fois mangée
Comme les poings,
Pour ne pas crier
Au scandale.
Belle d’être sourde
A mon tourbillon
Intérieur ?
Certainement
Pas.
Le scandale n’est
Que le mien
Et la vie,
C’est tout.
Chacun ses chants et danses
Et la salle de bal
Est un fake.
L’adolescent sait,
Lui,
Seul dans sa chambre
Face à son miroir.
Ta danse ne se dansera
Que seul.
Pas de pleurnicheries,
Ni de pessimisme
Amer
Complaisant.
Réalité franche,
La franchise que tout le monde
Loue,
La voilà donc !
Pas celle-là que tu voulais
Entendre ?
Trop tard,
Franchise est franche de tous
Les sens.
L’oreille d’en face
Rêve
Et la porte claquée au
Nez
Reste
Sagement
Inerte.
L’oreille d’en face,
Chaleureuse et chérie,
Il faut l’aimer comme ça,
Et danser
Avec les mots
Qui eux,
Traversent les
Airs,
Même les plus
Sourds nébuleux,
Loin de la terre
Et des vivants.
Les mots et l’encre,
Les portes peuvent se
Fermer,
Ils se faufilent
Dans trous de serrures et
Interstices.
La danse et les chants
S’écrieront
Alors.
jeudi 22 mars 2018
Les branchies-cœur et tête-pastèque
Elle a
A la place du coeur,
Pas celui qui pompe
Et bat,
Celui-là est
Pièce maîtresse,
Mais pas que !
N’oublie-y-on pas
Trop
Tous les autres
Sans qui
Badaboum ?
Donc,
Pas ce coeur-là,
L’autre coeur
Qui va et vient,
Flotte et s’ancre,
Tonne et mielle,
Virevolte et s’enterre,
Crie de joie et de honte,
Et de tout le reste.
Le gueulard
Qui
Soit dit en
Passant
Jamais ne
Perturbe
Le pompiste.
Celui-là
Est un vrai
Métronome.
Le poli sage de
La paire.
Elle a donc,
Cette fille-là,
A la place du
Jumeau coeur
Troubleur,
Des bizarroïdes
Branchies.
Pas une
Formidable
Découverte,
Comme les intersexes
Ou
Sept sosies de par
Le monde,
Mais caste peu
Étudiée
Ni
Représentée.
Les branchies-cœur
Comme elle,
Ont une grosse
Grosse tête,
Comme nourrisson
A tête de
Pastèque.
Pas la !
Grosse tête,
Attention aux
Amalgameurs !
Elle a la tête qui
Tirent et poussent
Les branchies-coeur,
Ne le laisse
Crier
Qu’en temps voulu,
Dit-elle...
Quel est le temps voulu
Pour !
Laisser gueuler
Le coeur...
Elle a l’air
Sûre et sait.
Ok.
Les branchies
Préférentiellement,
Ne crient pas.
Mais s’ouvrent et se ferment.
L’avantage est
Indéniable :
La respiration est
Assurée par
D’autres.
Les branchies-cœur
Jouent
A la guise de
L’énorme tête de
Bébé,
Handicapée ?
Sans doute,
Elle
L’est.
Quand sa tête à
Dit
Suffit maintenant !
Les branchies-cœur se
Referment
Et se murent
Loin.
Durs
Sûrs
Noirs
Ou blancs,
Les branchies-cœur
Décident
Sans un mot
Ni de larme
De
Disparaitre,
Cloitré,
Moine aussi régulier
Que leur jumeau,
Cette fois,
Train-train en
Circuit fermé
Loin
De
L’amour
Des
Cris,
Des
Fous.
Ses branchies-cœur
Sont hérétiquement,
Hermétiquement
Aussi,
On-off
Selon la tête-pastèque
Et ses diktats.
Les branchies-cœur
Sont
Un peu fous,
Pas mus
Normal.
Ils sont soldats
Mais elle
Vous dira
Qu’elle serait
Folle si ce cœur-là
Ne l’était pas.
A la place du coeur,
Pas celui qui pompe
Et bat,
Celui-là est
Pièce maîtresse,
Mais pas que !
N’oublie-y-on pas
Trop
Tous les autres
Sans qui
Badaboum ?
Donc,
Pas ce coeur-là,
L’autre coeur
Qui va et vient,
Flotte et s’ancre,
Tonne et mielle,
Virevolte et s’enterre,
Crie de joie et de honte,
Et de tout le reste.
Le gueulard
Qui
Soit dit en
Passant
Jamais ne
Perturbe
Le pompiste.
Celui-là
Est un vrai
Métronome.
Le poli sage de
La paire.
Elle a donc,
Cette fille-là,
A la place du
Jumeau coeur
Troubleur,
Des bizarroïdes
Branchies.
Pas une
Formidable
Découverte,
Comme les intersexes
Ou
Sept sosies de par
Le monde,
Mais caste peu
Étudiée
Ni
Représentée.
Les branchies-cœur
Comme elle,
Ont une grosse
Grosse tête,
Comme nourrisson
A tête de
Pastèque.
Pas la !
Grosse tête,
Attention aux
Amalgameurs !
Elle a la tête qui
Tirent et poussent
Les branchies-coeur,
Ne le laisse
Crier
Qu’en temps voulu,
Dit-elle...
Quel est le temps voulu
Pour !
Laisser gueuler
Le coeur...
Elle a l’air
Sûre et sait.
Ok.
Les branchies
Préférentiellement,
Ne crient pas.
Mais s’ouvrent et se ferment.
L’avantage est
Indéniable :
La respiration est
Assurée par
D’autres.
Les branchies-cœur
Jouent
A la guise de
L’énorme tête de
Bébé,
Handicapée ?
Sans doute,
Elle
L’est.
Quand sa tête à
Dit
Suffit maintenant !
Les branchies-cœur se
Referment
Et se murent
Loin.
Durs
Sûrs
Noirs
Ou blancs,
Les branchies-cœur
Décident
Sans un mot
Ni de larme
De
Disparaitre,
Cloitré,
Moine aussi régulier
Que leur jumeau,
Cette fois,
Train-train en
Circuit fermé
Loin
De
L’amour
Des
Cris,
Des
Fous.
Ses branchies-cœur
Sont hérétiquement,
Hermétiquement
Aussi,
On-off
Selon la tête-pastèque
Et ses diktats.
Les branchies-cœur
Sont
Un peu fous,
Pas mus
Normal.
Ils sont soldats
Mais elle
Vous dira
Qu’elle serait
Folle si ce cœur-là
Ne l’était pas.
lundi 19 mars 2018
Les mots-génies
Sous les doigts,
Les mots obéissent,
Sages soldats
Et plume glisse
Ou clavier clique
Fluides,
Faciles,
Pas filles faciles,
Mot doit s’apprivoiser
Mais l’alliance scellée,
Il ferait tout pour
L’amoureux
Transi
Qui lui a livré
Toutes
Les nobles marques de
Respect.
Les mots sont
A cheval,
Surtout français,
Sur courtoisie et savoir faire,
Puis l’entente
Devient
Enivrante.
On se dit qu’ils sont
Monture et que
Le bel esprit,
Cavalier,
Aguerri.
Mais le cheval
Non ne s’emballe
Mais danse
Parfois
Et les rênes mènent
Les mains qui
Les tiennent.
Les mots conduisent
L’esprit là où
Ils savent.
De mèche avec l’inconnu,
Les doigts
Obéissent
A leur tour
Et,
Sans sa-
voir,
Sans pré-
voir,
Aux mots
Qui devancent
L’idée,
Angoissée de son vide
Sur le divan.
Et ils traînent les stylos
Claviers
Outils-mains,
Il suffit
De confiance.
Parfois,
La danse des mots
Prévient
L’esprit
Et ses idées.
Savoir baisser son froc
Mesdames,
Face aux sages soldats
Qui cachent des génies
De lettres.
Génies sans vœu.
Ils savent déjà qui
Donc les
Entendra.
Les mots obéissent,
Sages soldats
Et plume glisse
Ou clavier clique
Fluides,
Faciles,
Pas filles faciles,
Mot doit s’apprivoiser
Mais l’alliance scellée,
Il ferait tout pour
L’amoureux
Transi
Qui lui a livré
Toutes
Les nobles marques de
Respect.
Les mots sont
A cheval,
Surtout français,
Sur courtoisie et savoir faire,
Puis l’entente
Devient
Enivrante.
On se dit qu’ils sont
Monture et que
Le bel esprit,
Cavalier,
Aguerri.
Mais le cheval
Non ne s’emballe
Mais danse
Parfois
Et les rênes mènent
Les mains qui
Les tiennent.
Les mots conduisent
L’esprit là où
Ils savent.
De mèche avec l’inconnu,
Les doigts
Obéissent
A leur tour
Et,
Sans sa-
voir,
Sans pré-
voir,
Aux mots
Qui devancent
L’idée,
Angoissée de son vide
Sur le divan.
Et ils traînent les stylos
Claviers
Outils-mains,
Il suffit
De confiance.
Parfois,
La danse des mots
Prévient
L’esprit
Et ses idées.
Savoir baisser son froc
Mesdames,
Face aux sages soldats
Qui cachent des génies
De lettres.
Génies sans vœu.
Ils savent déjà qui
Donc les
Entendra.
Libérons la parole du monde !
Qui dit monde libre,
qui dit même
monde
trop libre.
Trop libre ?
Trop bon ?
Impossibles réalités.
Quel est ce monde si libre ?
Où est-il ?
On ne le sait pas.
Parce que ?
Parce que sa parole est
nouée.
Libre des mains,
Libre des actes,
Libre de choix.
Où les mots sont-ils libres ?
sûrement pas dans
les bouches.
Les lèvres se serrent,
les langues tournent sur
elles-mêmes,
les dents claquent.
Les mots s'entrechoquent
et surtout ne
pas sortir.
Dire ce qu'il faut.
Dire ce qui convient.
Ce qui plaît.
Ce qui paye.
Taire l'émotion du
réel invisible
et
s'emparer de l'en-kit
clonée,
la famille est bonheur,
faisons tous des enfants !
et autres
inepties
décolorées.
Agis et ne pense
pas trop.
Ne torture pas
les tripes,
et fais ce que tu veux
car !
quand on veut on peut.
et où sont les mots
purs ?
Les mots qui risquent
tout,
le précipice de
l'incompréhension.
Les mots s'écrivent.
les mots se libèrent
sans le son.
Mais les vrais mots s'engluent
dans
le paquet de paroles
que le monde
cache en son
sein,
l'énorme monceau
de mots
tus
prisonniers dans
ce monde si libre.
qui dit même
monde
trop libre.
Trop libre ?
Trop bon ?
Impossibles réalités.
Quel est ce monde si libre ?
Où est-il ?
On ne le sait pas.
Parce que ?
Parce que sa parole est
nouée.
Libre des mains,
Libre des actes,
Libre de choix.
Où les mots sont-ils libres ?
sûrement pas dans
les bouches.
Les lèvres se serrent,
les langues tournent sur
elles-mêmes,
les dents claquent.
Les mots s'entrechoquent
et surtout ne
pas sortir.
Dire ce qu'il faut.
Dire ce qui convient.
Ce qui plaît.
Ce qui paye.
Taire l'émotion du
réel invisible
et
s'emparer de l'en-kit
clonée,
la famille est bonheur,
faisons tous des enfants !
et autres
inepties
décolorées.
Agis et ne pense
pas trop.
Ne torture pas
les tripes,
et fais ce que tu veux
car !
quand on veut on peut.
et où sont les mots
purs ?
Les mots qui risquent
tout,
le précipice de
l'incompréhension.
Les mots s'écrivent.
les mots se libèrent
sans le son.
Mais les vrais mots s'engluent
dans
le paquet de paroles
que le monde
cache en son
sein,
l'énorme monceau
de mots
tus
prisonniers dans
ce monde si libre.
vendredi 16 mars 2018
Re re re et étrangère à moi-même
Cette
ruade
reculade
dérobade
devant
la tâche
de
re-machin
re-truc,
de
vérification.
Tout
re-re-re.
Relisez-vous !
Réécoutez !
Recomptez
bien !
Regardez
derrière vous !
Re-re-re
comme
un refrain.
Tout
est à re- !
Pas
tout bien
heureu-
sement.
Et
je suis alors
un
grand dada
qui
courbe l'échine
ou
plutôt
replie
son museau dans
son
encolure,
tentant
de rester
fier
mais
les sabots
centimètre
par centimètre,
malgré
le sens des aiguilles
du
monde,
qui
rétrogradent.
La
piétinade,
pas
impatiente,
exaspérée,
de
devoir
se
retourner sur
l'agi,
l'écrit,
le
dit.
Trop
tard putain !
Pourquoi
re re re ?
Parce
qu'il n'y a de trop tard
que
pour
les sabots
en
crinière.
Parce
que tu avanceras plus vite
en
reculant
d'abord !
De
quelques pas.
Ce
ne sera pas le même
chemin.
Tu
verras.
Non !
Non ! Non !
Je
n'y retournerai
pas.
Pas
de re re re.
Pas
de temps à perdre.
Tu
veux dire...
pas
les couilles ?
Plus
le temps de peur !
Les
miroirs me débectent !
Ils
réveillent les insectes,
insidieux,
intestins.
Je
fais re re re
et
je ne me
connais
plus,
ce
n'est pas moi
l'agi,
l'écrit,
le
dit.
Etrangère
à
moi-même.
Je
ne reconnais
rien
mien.
Je
ne sais plus d'où
vient
viens
rien.
L'asphyxie
de
l'inconnaissance
de
Je
Mon
Ma.
La
peur de
la
bêtise
mienne
chienne
en
pleine tête.
T'as
la Police dans ta tête toi,
non ?
Et
re re re la
rappelle
oui !
Allô
oui Police Nationale j'écoute ?
Une
récidive en cours !
J'accours
j'accours.
Tu
ne t'échapperas pas.
mercredi 14 mars 2018
Laisse-la rêver sa vie
Dans son regard d’enfant,
Tu te vois miroiter,
Briller,
Géante et belle
Sidérale.
Tu souris de son
Erreur,
De son
Rêve
Hologrammé
Sur toi.
Tu reçois ce cadeau,
Cette candeur qui grandit
Ce cadeau qui ose
Te rêver,
Te prêter sa
Galaxie
Et qui te fait
Briller
Ainsi.
Tu dis que tu es strass,
Elle écarquille
Des Zwarowskis.
Tu ne démens pas.
Mais tu ne veux pas lui
Mentir.
Qu’elle croie...
Mais tais-toi folle d’adulte !
Tu ne mens pas !
L’enfant sait.
Elle a besoin
De toi.
Elle voudra être toi,
Puis être comme,
Puis elle,
Puis se souviendra avoir
Rêvé.
Te souviens-tu,
Celle que tu regardais
Les yeux
Babas,
Bouche bée,
Ebaubie,
Pas princesse,
Pas déesse,
Celle que tu voulais être ?
Te souviens-tu ?
Elle t’a forgée,
Elle n’a pas été seule,
Mais elle conduit la file
Des
Elle n’a jamais ri ton rêve d’elle,
Ni moqué ton amour marmot.
Elle a vu.
Elle a compris.
Elle a recueilli le présent
Comme un don
Et elle t’a chérie
Aussi fort
Que sa fille.
Alors laisse-la
T’illuminer
S’illusionner
Et nourrir
Le désir
Toujours plus loin.
Son mirage est
Le mensonge qui guérit
Les coups de l’enfance,
Le charme
Dont elle ensorcelle son
Réel.
Laisse-la croire
Aux étoiles.
Tu te vois miroiter,
Briller,
Géante et belle
Sidérale.
Tu souris de son
Erreur,
De son
Rêve
Hologrammé
Sur toi.
Tu reçois ce cadeau,
Cette candeur qui grandit
Ce cadeau qui ose
Te rêver,
Te prêter sa
Galaxie
Et qui te fait
Briller
Ainsi.
Tu dis que tu es strass,
Elle écarquille
Des Zwarowskis.
Tu ne démens pas.
Mais tu ne veux pas lui
Mentir.
Qu’elle croie...
Mais tais-toi folle d’adulte !
Tu ne mens pas !
L’enfant sait.
Elle a besoin
De toi.
Elle voudra être toi,
Puis être comme,
Puis elle,
Puis se souviendra avoir
Rêvé.
Te souviens-tu,
Celle que tu regardais
Les yeux
Babas,
Bouche bée,
Ebaubie,
Pas princesse,
Pas déesse,
Celle que tu voulais être ?
Te souviens-tu ?
Elle t’a forgée,
Elle n’a pas été seule,
Mais elle conduit la file
Des
Elle n’a jamais ri ton rêve d’elle,
Ni moqué ton amour marmot.
Elle a vu.
Elle a compris.
Elle a recueilli le présent
Comme un don
Et elle t’a chérie
Aussi fort
Que sa fille.
Alors laisse-la
T’illuminer
S’illusionner
Et nourrir
Le désir
Toujours plus loin.
Son mirage est
Le mensonge qui guérit
Les coups de l’enfance,
Le charme
Dont elle ensorcelle son
Réel.
Laisse-la croire
Aux étoiles.
lundi 12 mars 2018
Terre pas ronde
La Terre n’est pas ronde.
Bien sûr qu’elle n’est pas ronde !
Même folle d’être aussi près
De la
Parfaite sphère.
Folle de croire que la nuance
Suffira.
Folle de s’approcher
Du rêve.
Ils y ont cru.
La Terre est ronde !
La Terre est ronde !
Ronde comme une orange.
Qui démentira sera
Brûlé
En sorcier.
La Terre n’a pourtant
Jamais
Dit ça.
On déforme les
Propos,
C’est indécent.
Et ils ont cru
Avec cette sphère parfaite
Ou presque
Pouvoir tout se permettre.
Où briserait-elle ?
Où criserait-elle ?
Infaillible.
Ils ont creusé,
Troué,
Craqué,
Traqué
Jusqu’à 100000 lieux
Sous les mers
Et centre de la sphère,
Les trésors
De la Terre
Immor-
Telle.
Ils ont omis
Qu’elle n’était
Décidément
Pas ronde
Et qu’elle hurlait aux
Hommes :
Je ne suis pas ronde,
Je le suis presque,
L’habit ne fait pas le moine,
100 fois sur le métier remettez votre ouvrage,
1000,
10000,
Et n’oubliez pas Saint-Thomas.
Elle a donné tous les
Avertissements,
Envoyé ses
Émissaires.
Ils ont cru que
Tout tournerait
Rond,
A l’instar de leur
Terre
Imaginaire.
Bientôt
Ils entendront
Qu’elle
Gronde
Et
Fronde.
Plus de
Ronde.
La Terre rongée,
Vrombira
Et
Ils vomiront
Leur
Vanité.
Bien sûr qu’elle n’est pas ronde !
Même folle d’être aussi près
De la
Parfaite sphère.
Folle de croire que la nuance
Suffira.
Folle de s’approcher
Du rêve.
Ils y ont cru.
La Terre est ronde !
La Terre est ronde !
Ronde comme une orange.
Qui démentira sera
Brûlé
En sorcier.
La Terre n’a pourtant
Jamais
Dit ça.
On déforme les
Propos,
C’est indécent.
Et ils ont cru
Avec cette sphère parfaite
Ou presque
Pouvoir tout se permettre.
Où briserait-elle ?
Où criserait-elle ?
Infaillible.
Ils ont creusé,
Troué,
Craqué,
Traqué
Jusqu’à 100000 lieux
Sous les mers
Et centre de la sphère,
Les trésors
De la Terre
Immor-
Telle.
Ils ont omis
Qu’elle n’était
Décidément
Pas ronde
Et qu’elle hurlait aux
Hommes :
Je ne suis pas ronde,
Je le suis presque,
L’habit ne fait pas le moine,
100 fois sur le métier remettez votre ouvrage,
1000,
10000,
Et n’oubliez pas Saint-Thomas.
Elle a donné tous les
Avertissements,
Envoyé ses
Émissaires.
Ils ont cru que
Tout tournerait
Rond,
A l’instar de leur
Terre
Imaginaire.
Bientôt
Ils entendront
Qu’elle
Gronde
Et
Fronde.
Plus de
Ronde.
La Terre rongée,
Vrombira
Et
Ils vomiront
Leur
Vanité.
dimanche 11 mars 2018
Confie-toi à celle que tu es
Tu
sais que tu sais le faire.
Tu
penses à
tout
tout
tout
ce que tu as appris,
ce
qui habite ta tête,
anime
tes neurones,
se
cache peut-être un peu
parfois,
parce
que la peur
ou
l'imagination
se
pavanent
en
devant de scène.
Mais
tu vas chercher
tes
chers savoirs,
tes
sciences aimées,
câlinées,
salvatrices.
Tu
te bats pour les pousser vers ton front,
sur
le champ de bataille,
aux
armes citoyennes !
Tu
leur fais confiance.
Ils
t'ont sauvé la mise
plus
d'une fois,
ils
t'ont même
parfois
distinguée
et
ô
Mon Dieu peut-être fait
admirer.
Tu
les aimes comme rien ni personne.
Ce
sont eux qui te retiennent parmi les tiens
et
te propulsent plus loin que toi.
Seulement,
malgré
tout,
tu
as peur.
Tu
as peur qu'ils s'évanouissent,
ils
ne sont pas 100% sûrs,
ils
sont humains.
Tu
as peur que les irrationnels
fantomatiques
gagnent
le terrain.
Une
idée,
un
jour,
que
tu as un million
de
fois
entendue,
surgit
de ta propre
poitrine.
Tu
tournes autour de ta
respiration
pour ne pas te
perdre
dans les méandres
des
irrationnels
fantomatiques.
Tu
te regroupes.
Tu
te resserres
Tu
te condenses.
Et
surgit l'émotion imprévue de l'idée
rabâchée,
connue
et reconnue :
« Fais
confiance à celle que tu es. »
Tu
parles.
Tu
prononces cette phrase tout haut.
« Fais
confiance à ce que tu sais.
Fais
confiance à celle que tu es. »
Et
le monde se transfigure.
mercredi 7 mars 2018
Grandir
On
dit que
nez
et oreilles
toute
la vie
grandissent.
Sont-ce
les seuls ?
Il
y a le dos qui se
rabougrit,
les
pattes aussi,
les
doigts qui se
recroquevillent.
La
mémoire qui s'
atrophie.
Ceux
qui poussent encore,
mis
à part les cancers,
ce
sont nez et oreilles.
Les
oreilles peuvent démarrer
déjà
grandes.
Le
nez plutôt mini.
Alors
on prend des années,
du
pif,
de
la feuille.
On
sent et comprend
davantage.
On
dit aussi qu'on finit de
grandir.
J'ai
toujours trouvé
désolante
cette
phrase :
« j'ai
fini de grandir. »
Meuh
non cocotte !
On
n'a jamais fini de grandir !
Et
c'est reparti pour un tour !
Pour
tous les tours jusqu'à la
crevaison
finale.
On
grandit
des
nez et oreilles,
on
l'a déjà trop dit.
On
grandit de
sa
liberté,
celle
de l'intérieur
qui
pourrit ou nourrit la vie ;
on
grandit de
son
empathie,
qu'on
doit toute construire
parfois ;
on
grandit de
son
expérience,
elle
qui fait hausser les épaules
et
sourire ;
on
grandit de
son
respect des autres
et
de soi,
finalement
bien plus,
la
tâche la plus ardue ;
on
grandit de
ses
luttes,
vaines
à laisser passer,
essentielles
à jamais lâcher ;
on
grandit de
son
rire, de
ses
nuances, de
ses
choix, du
sens
et du non-sens
et
leur coexistence.
On
grandit jusqu'au dernier
souffle,
si
et
seulement si,
on
le veut bien.
Ne
grandit pas qui juge et trône
la
vie.
Qui est le vrai moche ?
« C'est
moche...
Chaque
fois qu'ils résonnent,
le
radar s'enclenche,
mode
automatique,
clic
clic,
d'où
vient la menace ?
Qui
qui ?
Où
où ?
Scan
exhaustif,
silencieux,
aussi
discret que
possible,
analyse
sonore
tonale
approfondie,
et
quelle flamme dans les yeux.
Stop ;
conclusion
de l'examen :
auto-dérision,
auto-rage,
geste
d'agacement,
les
yeux flambants
OK.
Mais
si !
regret,
condescendance,
la
tête penchée,
les
yeux de
faux
chien battu :
pas
OK.
Saisir
sa batte de baseball
et
frapper à l'envi
l'imposteur.
Il
est de cette engeance.
Laquelle ?
Cette
engeance d'
usurpateurs
d'humanité, d'
imbéciles
ultra-catégorisateurs, d'
intolérants
invétérés, d'
aveugles
sans pif et sans ouïe, d'
handicapés
propres de leur espèce, d'
arrogants
confortables, d'
épanouis
étriqués.
Ces
mots un jour :
« Votre
ami,
il
n'entend rien?
Vraiment
rien ?
Oh
c'est moche ça !
…
…
…
…
Ne
lui dites rien Mon dieu ! »
Je
n'ai plus rien à dire,
Madame.
mardi 6 mars 2018
La gosse qui faisait marcher sur la tête ou la société dans la bouche des enfants
C'est
une gosse.
Elle
a des seins comme des melons
mais
elle suce son pouce
pour
s'endormir.
Elle
parle comme un ministre
puis
pleure de ne pas avoir le joujou
qu'elle
avait capricé.
C'est
une gosse.
Pas
voter Mademoiselle !
Pas
conduire Mademoiselle !
La
société lui dit qu'elle est encore
petite
et linotte.
Trop
petite,
trop
linotte.
Pourtant
c'est elle qui dit,
sans
manière
sans
colère :
« Les
mecs me traitent de pute ?
Ils
peuvent.
Ca
m'est égal.
Je
sais moi qui je suis.
Et
puis au fond,
qui
sont les putes dans l'affaire ?
Moi
et mon plaisir ?
ou
eux qui font tourner les filles ? »
La
conclusion,
implacable
tombe :
« C'est
eux les putes.»
La
plus paradoxale,
la
plus révolutionnaire,
de
toutes les phrases que j'ai
retenues
de ma vie.
J'ai
ri.
Et
je l'ai regardée,
la
gosse,
la
sacrée gosse qui a
osé
penser
le monde à l'envers.
Elle
a pris le sablier.
Et
d'un coup,
l'a
retourné
sans
crier gare.
Elle
a fait marcher
les
gens sur la tête.
Sur
le pas de la porte,
elle
a hésité et puis dit
s'adressant
comme à la poignée
qu'elle
tenait dans la main :
«c'est
quoi en vrai une pute ? »
La
société dit d'elle :
« Elle
est trop petiote.
Elle
ne sait pas penser. »
Et
aussi :
«Ces
jeunes qui coûtent si cher au contribuable...
Quelle
tristesse...»
Ou
pire :
« C'est moche... »
« C'est moche... »
Sauf
qu'elle,
a
pensé plus loin que
tous
les horizons qu'on
offre
à
ruminer
ou
croire
découvrir,
et
qui s'autorisent
en
maison bonne famille.
Elle
a fait sauter
tous
les gonds,
elle
a payé pour ça
et
calmement un jour,
a
demandé si
celui
qui dans l'affaire
se
manquerait le plus de
respect
ne
serait pas
plutôt
couillu
que
mamelue.
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