mercredi 31 juillet 2019

31 juillet

Profonde d'un puits
Haute de quatre fusées
Large de tout un soleil
Etoile jusqu'aux confins du monde.
Craquelée
Ecartelée
L'espoir en lave bouillante
Colère à toute vitesse.
L'arrivée tout au loin
Disparaît
Resurgit.
Patience rageuse
Calme vengeur.
L'après découvrira.

Cheval de dunes

Crinière fumante de jais 
Frappe les nuages et fend le sable
Les dunes de ciel girondes.


Photo de Jenny Woodward
‪Être en fenêtres ouvertes grande ‬
‪Enfants aviateurs de l'imaginaire‬
‪Ses folies décousues de fabuleux impossible.‬


Large scale Street Art by Nomem, PDF Utopia & Vespa in Sacavem, Portugal

Donald, son secret d'or

‪Poupon orangé jaune ‬
‪Tient rageusement‬
‪Ses dollars ‬
‪Leurs marées et vagues en souterrain.‬
‪Il grogne et lâche les chiens.‬
‪Se drape dans son mystère‬
‪Inaliénable ‬
‪Liberté volée mais‬
‪On le chatouillera jusqu'à desserrer‬
‪L'étreinte farouche.‬
‪Poupon roulera bilboquet‬
‪Billets à vue.‬
‪Arche d'éden pommes d'or‬
‪Chaud couchant berce‬
‪Bateau traverse ses racines et espoirs.‬


‪Quatre fers ballants minus peluche ‬
‪Aventureux déconfit ‬
‪Entre les tendres crocs salvateurs.‬



mardi 30 juillet 2019

‪Verte baguette magique ‬
‪Descend des étoiles et fluoresce ‬
‪Nuit au creux des montagnes‬.


Photo de Matt Waldon

30 juillet

‪Cascade frappe de ses mille pieds ‬
‪Son lac tranquille et claquète véhémente ‬
‪L'injustice qu'elle bouillonne.‬

L'Inde et ses tigres

‪Grande party indienne‬
‪Rave du siècle‬
‪Pour félins à rayures.‬
‪Têtus comme mules seront‬
‪Encore tous en doux pyjamas‬
‪Tigriques.‬
‪Spectacle psychédélique
‪Jusqu'au bout de la nuit‬.
‪Avec le jour l'homme‬
‪Assommant ‬
‪Reprend sa ‬
‪Terre‬
‪Et grogne les fêtards‬
‪Enjoints de‬
‪Regagner leur cage.‬
Humain salit cancre
Crasseur de mer sur terre s'ancre
Se goinfre comme chancre.

Serpent

‪Huit infini siffleur s'enlace ‬
‪À ses rouleaux turquoises‬
‪Écailles de mers du Sud à l'œil de bois.‬


lundi 29 juillet 2019

‪Paradis en coin‬
‪De pages et de mots‬
‪Rivières et montagnes de livres.‬


Photo de Keith Kapple


‪Le miroir fond doux‬
‪Caramel glisse plaisir‬
‪L'ère nouvelle luit.‬

San Francisco

‪Collines arc-en-ciel‬
‪Les bras ouverts sur tous les‬
‪Mondes‬
‪Des quatre coins ‬
‪Sur ce microcosme multi-‬
‪Vers. ‬
‪Puis tournoient en vol serré ‬
‪Les dollars polymorphes.‬
‪San Francisco mué en tableau‬
‪Monochromique‬
‪De vert de gris.‬
‪Les proies d'instinct‬
‪Fuitent nagent d'autres pays. ‬

Varan

‪L'œil joueur sourire jusqu'aux oreilles‬
‪Gueule s'ouvre en huître bouffonne‬
‪La langue radar contorsionne ses antennes et traque sa perle rare.‬

dimanche 28 juillet 2019

Majestueux col blanc
En corolle de grand bal
Lys indélébile.

28 juillet

‪La fièvre du quotidien‬
‪Lente et puissante‬
‪Roule ses marées au soleil.‬
‪Vairon rose truffe‬
‪Tristan arc-en-ciel‬
‪Punkie tragi-comique.‬


Artist: Dopie Location: La Seyne-sur-Mer, France

Trottinette et Cie

Tête à l'air
Décoiffée
Sans toit ni lois,
Tout petit rouleur
Voleur
Coureur,
Solo dans la cité,
L'homme vert laisse dormir
Les quatre roues.
Géants des routes
Des mers et
Airs
Vidés pour microscopi-
Clette
Nette
Insectes dans tous les
Sens
Nouveaux chauffards
Joueurs.
#poesinfo
‪La danse de l'eau ‬
‪Museau à fleur de miroir‬
‪En corne et velours.‬


samedi 27 juillet 2019

‪Pieu chagrin s'enfonce‬
‪Profond pleure et crache‬ dru ;
‪Puis fond au soleil.‬

Renarde

En bal masqué noir vénitienne
En poils solides de porc-épic
L'oeil d'amande transperce miroir.




Terre tremble sa colère

‪La terre et sa colère ‬
‪Veillent.‬
‪En plein noir de nuit ‬
‪Crient.‬
‪Sous les pierres des maisons‬
‪Intimes ‬
‪Des vents et leur folie,‬
‪Le sol crépite‬
‪Castagne.‬
‪La terre effondre.‬
‪Sa rage sursaute‬
‪Vague.‬
‪Elle finit par s'assoupir‬
‪Dos aux hommes‬
‪Insolente.‬

vendredi 26 juillet 2019

Museau émacié sourcils froncés
Sérieux, le pelage fend les herbes
En poils de bal, renard surveille.


Photo de @laurentbaheux
‪Mou pou ver de terre‬
‪Ou sublime Jupiter,‬
‪L'estime universe.‬

Pêcheur de livres

‪Fleur de pages s'envole‬
‪À son bord l'intense pêcheur harponneur de livres‬
‪Serein et impitoyable voyageur.‬


Oeuvre de Kenjio

Girafe girafon

‪Grande gigue en carrelage camouflage gratteuse de ciel ‬
‪Casse le cou à basse terre et coup de langue noire‬
‪Quand le tout petit tout frais peint appelle maman.‬


Koala

‪Koko collé serré son acacia‬
‪Boit son frais frisse dans ses veines‬
‪Coule la vapeur et volutes fumants, repus.‬




jeudi 25 juillet 2019

‪Fume l'eau d'arc-en-ciel ‬
‪Troue le ciel noir ‬
‪Devant les arbres spectateurs‬
‪Soufflés.‬


Photo d'Andrew Thomas
‪Sur un arc pierres triomphantes‬
‪Il embrasse tendrement l'océan‬
‪Quand son toit touche le ciel.‬


Photo d' Alexis Pifou

L'homme au ciel

‪Assis couché jamais érigé ‬
‪L'homme dans les airs‬
‪Seulement bondissant rigolo quand‬
‪L'espace.‬
‪Et voilà presque un petit peu ‬
‪Magique‬
‪Celui qui droit sur pieds‬
‪Vole au-dessus des mers.‬
‪Science-fiction faite réelle‬
‪Les nuages au défi,‬
‪Le monde encore plus‬
‪Vaste.‬

Singe en famille

‪L'œil bleu rond tendu pour attraper le monde‬
‪Et la main sûre accrochée au foyer serein‬
‪Jeune animal nourrit son avenir.‬


Photo de Marsel van Oosten
‪Le monde qui vrombit‬
‪Et jouir enfin de l'ennui‬
‪Rêve fin repus.‬

mercredi 24 juillet 2019

Poète

Les mots se séparent
Poète attrape et répare
A leur bras s'amarre.

24 juillet : un moustique à la cour

Moustique vibre aux délicates
Ouïes du prince.
Celui-ci crie au blasphème,
Une bête l’a insulté !
Dans ses rangs l’on
Se regarde incrédule
Un peu gêné.
Le prince divaguerait ?
Certains déjà font gorges chaudes.
D’autres laissent pousser leurs dents.

Le moustique s’invite impudent
Rit sous cape
Et serine le prince
Lui tourne autour
Jour et nuit sans relâche
Il deviendrait bien fou.
Il embobine la royal tête
L’enivre jusqu’à la chanceler.
Le moustique va et vient
Semblant de rebrousser...
Reprend le chemin de
Monsieur le Prince.
Il se bidonne
Entre deux bzzzit
Rigole à perdre haleine.
Mais les autres aussi
Se gaussent ?
Qu’à cela ne tienne !
Il part à la conquête de la
Cour entière.
Il vibre de toutes ses pattes ptères
Et y met tout son coeur.
Il emboucanne le palais.
Les mains sur les oreilles
Tout le monde grince des dents.
Drôle de concert.

Le moustique s’adonne à
Une valse folle
Vrombit dans tous les coins
S’entourbillonne
À en avoir vertiges.
Il leur colle à la peau
Ils se débattent en
Moulinets battent l’air.

Moustique passe et repasse
Tous les radars il trompe.
Les yeux des grands hommes se
Révulsent.
Le moustique pique et pique et
Colégram
Chante sans souffler
Aspire tous les sangs.

Il finit par tomber
De fatigue et repus.
Le prince et sa cour sont
À terre.
Les si puissants déchus.
En s’endormant
Moustique rit rit
Et pouffe encore.


Greta Thunberg enfant parmi les hommes

Souriceau a croqué les montagnes.
Il s'asseoit en leur milieu
Les voit droit dans les yeux
Continue de mâcher sereine
Les bouchées des géants.
Souriceau sourit
Doucement
Quelques rides ironiques.
N'attend pas de révérences
Il attend qu'elles s'ébrouent
En fidèles de leur terre.

Éléphant

‪Toute ouïe en ailes de papillon‬
‪Éléphant tu brandis tes crocs d'ivoire haut ‬
‪Invective, trompe suspicieuse.‬


Photo : @laurent baheux

mardi 23 juillet 2019

La mouffette et le lynx

‪Mouffette balade sa truffe tranquille‬
‪Dans la nuit jungle.‬
‪Rôdent les gros chats pleins de griffes‬
‪Sans ronrons sans mignon.‬
‪Elle gambade libre‬
‪Sorcière et sa potion magique‬
‪Fuse au museau ‬
‪Du croqueur en chasse.‬
‪C'est elle qui frotte ses pattes ‬
‪Et l'autre crache ses babines.‬

Greta Thunberg

‪Petit impérieux‬
‪Souriceau croque les montagnes.‬
‪Qui grogne et se retourne‬
‪En riant de haut‬
‪Ridicule marionnette se prenant pour ‬
‪Un dieu.‬
‪Qui ouvre les yeux‬
‪Écoute couiner‬
‪Le museau malin‬
‪Et se penche si bas se grattant le menton.‬
‪Le souriceau a le croc chatouilleur.‬

‪Croiser l'infini-‬
‪Ment petit me grandira‬
‪Vérité jusqu'à...‬

22 juillet

‪Lendemain de gouffre‬
‪Renvolée incrédule et‬
‪Sourire béat.‬

lundi 22 juillet 2019

Incendie

Les flammes roussissent le ciel la terre brunit de chaleur
Objets volants roulants souffleurs
Camions avions soldats deux pieds
Douches magistrales
Mais le feu se nourrit de ses propres flambances
Cycle infernal
Inventons la bombe décendiaire.
‪Le corps et sa chair‬
‪Éléments vrais d'esprit‬
‪Comme ciel pour terre.‬

dimanche 21 juillet 2019

Jitish Kallat

‪Lune mangée et démangée par son‬
‪Ciel‬
‪Dévoreur d'étoiles tout ce qui brille.‬
‪L'artiste attrape l'astre loin de l'infiniment‬
‪Grand‬
‪Le berce et caresse dans sa cuisine‬
‪Magique.‬
‪Il roule sa lune de vide en pleine‬
‪Encore encore‬
‪Au rythme du souffle ‬
‪Au rythme du pain quotidien.‬

‪La reine nature‬
‪Roulée de lierre et trémières‬
‪Arbore un front d'or.‬

Alan Turing

‪Chasseur de hiéroglyphes‬
‪La tête fumante nuée de‬
‪Chiffres.‬
‪Polyglotte des sciences‬
‪Héroïque solitaire.‬
‪Mais la grande Morale ‬
‪Vomit ses amours d'homme‬
‪A homme,‬
‪Inhumaine sentencieuse.‬
‪Christ bien crucifié à moins de‬
‪Revenir chenille.‬
‪Cesse de voler et tu vivras !‬

21 juillet

‪Penser s'envole loin à tire d'ailes‬
‪Le front buté en bélier joyeux‬
‪Pousse les murs en cabrioles cornues.‬


samedi 20 juillet 2019

Cors d'ors et de nacres
Museau de joyaux et gèmes
Qui s'éclosent et s'étoilent.


Farid Rueda's New Pieces of Street Art in Bogota, Colombia

Lune

Lune sidérale
De jour en nuit
Changeante indomptable
L homme la danse de main en main
Y pique ses couleurs
Elle demeure impeccable de blanche en rousse
Sans bleu de ciel ni étoiles nationales.
Sûrement rit-elle de l'hybris et Babel de ces petits terriens.
Et n'aura pas de maître.

Impatience

‪Impatience, les naseaux en feu ronfle‬
‪Grossit la marée monte et renfle ‬
‪Impuissante attend que la bombe son vent souffle.‬
 ‬

‪Grand chef capital ‬
‪Capitaine choit à bas :‬
‪En capilotade.‬

vendredi 19 juillet 2019

De Hong Kong en Taïwan

‪Nuée poulpe de parapluies ‬
‪Coule répand son flot ‬
‪Inquiète mouvante ‬
‪L'horizon enchaîné.‬
‪Et puis se découpent îlots d'aventureuses Mary‬
‪Poppins‬
‪S'envolent en ombrelles vers une autre‬
‪Terre de Liliput ‬
‪Terre de mer et ciel‬
‪Loin du géant à la parole ‬
‪Fumeuse.‬

‪Soleil gras d'été‬
‪Cogne en trombe rappeler‬
‪Mers sables d'enfance.‬

19 juillet

‪Coeur cogne le soleil‬
‪Les poings sumo de rage.‬
‪Pourquoi aux vieux arbres.‬
 ‬

jeudi 18 juillet 2019

El Chapo

‪Petit vieux grassouillet‬
‪Trottine pièges et poings liés‬
‪Les gorilles ne sont plus singes savants‬
‪Dans sa poigne de fer.‬
‪Petit vieux grassouillet‬
‪Prince de poudre blanche‬
‪Sucera son sucre crasseux‬
‪Contre ses quatre murs.‬
‪#poesinfo #twitterature‬

‪Babouin hypnose‬
‪Psychédélise fruit fleur énigme‬
‪Aspirent phalliques pistils.‬


El babuino Artista: Shalakattack Toronto, Canada
‪Ciel et mer air et pierre‬
‪Volutes soufflés d'eau ‬
‪Enroulent le menhir sans tête rôdeur solitaire.‬


Photo d'Anastasia Woolmington

mercredi 17 juillet 2019

Panorama d'une folle, roman-poème, Clémence Holstein


Livre broché, Amazon, 17,00 Euros

(https://www.amazon.fr/dp/1079080368?ref_=pe_3052080_397514860)



19 juillet

Catapulte en feu
Brille la terre et rugit
Le géant désir.
Empreintes miroirs brutaux de peau ferrée
Dessinent lucides la vie douleur espoir
Les yeux toujours en quête ouvrent la bouche.



Findac in Rome

Faire du propre, Trump

Poupon tout rouge jongle les torches enflammées
Au-dessus de sa fourmillière
Crie de plaisir leurs petites pattes galopent
Il piétine son sol blanc d'émail
Ronronne enfin tranquille.

mardi 16 juillet 2019

16 juillet

‪La tête se tranche loin‬
‪Du corps escalier quinconce‬
‪L'un contre l'autre grognent.‬

Club des quatre, USA

‪Des quatre coins du globe‬
‪Quadrature du cercle‬
‪S'y accrochent même si.‬
‪Elles élèvent leurs couleurs sans drapeau‬
‪Et affrontent le gros bébé assis dans ses‬
‪Coussins de billets.‬
‪Elles dédorent et nuancent le blanc contre son ‬
‪Blanc.‬
‪Rongent les droites et carrent les zigs et‬
‪Zags.‬

lundi 15 juillet 2019

Poésie

Poésie drape
Rêve
Ronde
Porte
Ouvre
Vole
Vrille
Frappe
Cogne
En poussières d’or
L’esprit et sa raison.

Poésie
Colore
Eclôt
Explore
Explose
Plaisire
Déploie
Sculpte
Rythme
Lance
À pleines mains
La tête à son corps.



Bienvenue à Tchernobyl

‪Troupe guillerette‬
‪Sautille cahin caha et suit le‬
‪Parapluie guideur où‬
‪Là boum le coeur en flammes‬
‪Nucléaires ‬
‪Catastrophe alléchante ‬
‪Chercher le drame s'en abreuver ‬
‪En vrai de vrai‬
‪Sur la bonne terre et vibrer excités.‬
‪Touristes anthropophages.‬

‪Au-dessus des nuages montagne dresse son crâne chauve‬
‪Rebondit sur le miroir d'eau qui s'ouvre en son pied,‬
‪Et rivière jette au ciel ses chaleurs de couchant.‬
‪Triangle amoureux tourne tourne
De vie en vie,
Là.


Photo de Kabut Gelap
‪Le silence lourdit l'air‬
‪Dense et mat métal plaque.‬
‪L'oiseau pépie et brise l'enclume d'un coup de bec.‬

dimanche 14 juillet 2019

15 juillet

‪Le rêve gonfle et moutonne‬
‪Mondes engloutis bouillonnent‬
‪Sous l'écorce impassible.‬
Solide immuable campé carré au sol
Une vague d'iode sale ses narines
Un navire de rêves d'horizon.


Patrick Commecy

‪Chateau cartoon carton pâte animé‬
‪De rires et monstres ‬
‪Fleurs cœurs et crocs.‬


Luv this !! Happy Rizzi, Happy streetart  Brunswick, Germany

14 juillet : Opera-bouffe

Danse bouffonne
Choque le réel
Atomes tourneboulés
Cellules tête en bas
Les pieds s’agitent.
Elle danse folle
En riant aux éclats
Explose les verres
Et les plafonds.
L’air à l’helium rit comme
Un gosse
Un vent tournoie drôlement
Décoiffe les gels.
Elle lève et pousse
Tétraplégiques et
Kilomètre lancé.
Les larmes incrédules
Et les airs niais béats.
Elle danse
Bilboquette
Troue tire
Détrie
Détruit
Déterre
Tarée frappée
Criaille en poule toc toc
Déroule tous les tapis
Volant fakir trapèze
Sans filet.
Elle danse allume
Les gris droits à vos ordres.
Joue à mille voix
Licorne arc-en-ciel tire la langue
Noire de démon
Les esprits rôdent
La licorne se bidonne
Et s’accroche à ses cornes
Flambantes
Neuve libre.
Elle gueule elle aussi
Et fouette en queue
Crache ses étoiles
Improbable duo.
Elles dansent sans nuit ni jour
Et les enfants sages
Et sûrs recta
Se décortiquent
Tout nus
Au milieu de la folle.
Dégaine l’entraille !


samedi 13 juillet 2019

13 juillet

‪Cafard crapahute et décrasse le cadavre du placard,‬
‪En crabe blafard se carre tranquille dans ses quartiers.‬
‪Mais claque carabiné et craque quand le grand Art crâneur caracole.‬

Sagesse animale

‪Paisibles les animaux regardent défiler‬
‪Les joyeux arcs-en-ciel et leurs humains guerriers,‬
‪Sage faune bigay depuis l'éternité.‬

Et rougit le lion de Rugy


‪Sourcils jouent l'innocence‬
‪Sur des yeux bonne pâte ‬
‪Plus gros que le ventre‬
‪La bourse.‬
‪L'index naïf sur la bouche en‬
‪Coeur encore pleine,‬
‪Festins de rois‬
‪Pour un valet pique-‬
‪Assiette.‬
‪Orgies de jeunesse‬
‪Sans âge‬
‪Il se tortille gêné :‬
‪Pas fait d'essprès Môsieurs Dames.‬


vendredi 12 juillet 2019

Sophie Chabanel, Le blues du chat – Editions du Seuil


Le blues du chat, polar rigolard

Avec Le blues du chat, Sophie Chabanel offre un polar vivant et plein d'humour. Elle nous entraîne dans les allers et venues de l'enquête et dans toutes les rencontres qui la ponctuent. Joyeux et bien écrit.

L'autrice du Blues du chat ne se lance pas dans un polar sombre et angoissant. Elle ne prend pas le parti d'écrire l'aspect noir de la réalité. C'est un choix et elle l'assume avec finesse. Il n'est pas nécessairement aisé d'opter pour cette forme de roman policier. Et pourtant le produit fini est réussi. L'ambiance et les personnages pourraient faire penser à ceux que l'on trouve à la lecture d'un Hercule Poirot. Un quelque chose d'intellectuel et réfléchi, drôle et saupoudré d'une légèreté aventureuse.

Romano, Tellier et Clément forment un triangle non-amoureux mais plutôt burlesque. Ils rebondissent chacun à leur manière sur les situations. Chacun dans son registre complète l'autre et le jeu de ping-pong entre les trois fait rire la plupart du temps. Il permet aussi de faire avancer la narration subtilement. Cette utilisation des personnages qui prennent une place prépondérante dans la construction du roman est ici on ne peut plus efficace. Même le chat Ruru tient une place de choix et prend part à cette valse qui ne se prend pas dégingandée.
De manière générale, tous les personnages qui se succèdent et s'entremêlent sont bien campés. Imagées, leur description et mise en scène permettent de les voir s'animer et ajouter leur teinte au tableau déjà bien coloré du triangle policier et de leurs ombres.
C'est la Commissaire Romano qui est cependant l'héroïne de cette enquête. Femme de tête, sans concession, provocatrice, elle tient d'une main ferme les rênes de la narration. Voilà un personnage qui a les épaules pour porter le récit.
L'humour vous l'aurez compris s’immisce tout au long des pages. Les personnages, leurs particularités immuables et leurs manies, somme toute rien que très humaines, sèment le rire. L'ironie sans cynisme mais piquante sous-tend le texte.
L'on sait bien que l'humour en matière de lecture sait s'attacher son public comme aucun autre.

La narration elle-même est rythmée comme il se doit pour un polar, me semble-t-il. L'enquête qui souvent est davantage l'héroïne que les personnages est ici primordiale bien entendu mais laisse le devant de la scène aux personnages. En cela, Sophie Chabanel oriente son récit encore une fois vers un Hercule Poirot ou une Miss Marple davantage que vers un policier à l'américaine. Finalement, l'écriture est fluide et séduisante. Que demander de plus ?

J'ai fini ce policier ni noir ni rose, plus drôle que cela, en me promettant de me procurer le premier volet La griffe du chat. Espérons que Ruru le chat poursuive sa route dans de nouvelles aventures.

Sophie Chabanel, Le blues du chat – Editions du Seuil – 9782021418743 - 19

Sans queue ni tête

‪Prince tout en tête‬
‪Se promène de mains en mains‬
‪Impotent guillotiné‬
‪Dépendant des amours du bas peuple.‬
‪Au-dessus des lois‬
‪Pourtant le voilà qui roule sa bosse‬
‪Lointaines contrées.‬
‪Rêve-t-il dans son masque rocheux‬
‪À son chaud pays nostalgique ?‬
‪Qui sait ? ‬
‪La pierre est muette.‬

jeudi 11 juillet 2019

‪Neige en moelleuse délicatesse ‬
‪Pose ses plumes floconneuses ‬
‪Baigne soleil, le resplendit de ses étoiles.‬


Ed Gordeev

Fin de vie

‪Inerte vivant‬
‪Flotte dans les limbes du monde‬
‪Bulle tranquille.‬
‪Yogi volant‬
‪Plane au-dessus des terreurs humaines‬
‪Et guerres civiles‬
‪Attend ‬
‪Et sourit.‬
‪Serein et peut-être amusé.‬
‪Voilà enfin la bulle qui ploque‬
‪Et il détend ses membres ‬
‪Nage sa liberté‬
‪Loin des tumultes abscons.‬

L'homme est un animal

‪Homme érigé fier sur ses deux pattes arrières‬
‪Il sait il est le seul‬
‪Ses mains sont d'or‬
‪Son cerveau brille précieux.‬
‪Et l'art lui ouvre l'infini.‬
‪Babel résonne.‬
‪Alors,‬
‪Le tabouret qu'il croit échelle au ciel,‬
‪L'oiseau danseur lui casse les pieds.‬
‪L'homme bête cul par-dessus tête‬

mardi 9 juillet 2019

Unesco : magnificences du monde

Soufflent les chaud et froid Tendus vers le ciel et creusés aux profondeurs Arides et soyeux Tendres et impitoyables Mégalopoles animales et hommes du fin fond des temps Arc-en-ciel perroquet et blanc monochromique Parfaits inconnus et grande Babylone Du levant au couchant.

Panorama d'une folle, Clémence Holstein : roman Amazon Kindle

 

Gigolos d'Iran

‪La tête sombre enturbannée pieuse prude‬
‪Encage le corps‬
‪Éperonne les flancs‬
‪Camisole les membres.‬
‪Mais le grand impertinent est un acrobate :‬
‪Corps coeur crûs viande vive chaude‬
‪Se délient.‬
‪Les vrais gens vibrent dégèlent le cerveau engoncé.‬
‪La chair, grande révolte populaire.‬

Omnivore au soleil : Tapie

Picore de bulle en bulle
À tous les râteliers,
Pas charognard pour un sou :
Il les veut bien vivants.
Bel oiseau ouvre ses ailes
Fait la roue se pavane
Danse et brille 
S'offre le tapis rouge.
Retrousse les babines si l'on l'accule
Et tiendra la bataille jusqu'à ne plus

Ili pika

Sérieux lapin de Chine rondi mais rude
Truffe d'ours peluche bouche sceptique
L'oeil noir de jais l'oreille en lycaon.

lundi 8 juillet 2019

Diplomatie de cour d'ecole


Messes basses en copains au fond de la cour.
Cachotteries d'un coup au grand jour
Et le gros bras rouleur de mécaniques
Piqué dans son orgueil d'indécrottable grandiloquent
Se retourne et se drape
Outragé en diva.
Bientôt il se pâmera à l'ancienne mode.

9 juillet

Prisonnier du dehors
Loin des mains dans les yeux
Puis bondit dans le coeur de la vie.

Occident règne

‪Grande famille se pavane royale sur le monde,‬
‪Obéie au doigt et à l'œil ‬
‪Et d'un revers de main‬
‪L'autre condamné.‬
‪Grande famille immaculée‬
‪Blanchit les peuples à coups de raison lumineuse.‬
‪Mais se lèvent les répudiés‬
‪Et colorent l'arrogant albâtre.‬

Deux mondes sans mots
Petit humain tout juste sur pieds
Grosse bête tranquille
Veillent sur l'autre
Chacun son pouvoir
Les neurones en miroir
Les souffles entrenoués.
Les yeux derrière la tête
Ceux des dessous du monde.


Andy Seliverstoff

Mer

‪La vague pique crête abrupte enneigée d'écume ‬
‪Elle courbe en dauphin blanc éléphant d'eau immaculé‬
‪Elle se dresse aigle bec crochu peut-être un peu dragon.‬

Michal Pelka - wave





dimanche 7 juillet 2019

7 juillet : Repus

‪Radars happent de tête en pied‬
‪Snifent captent gobent diffusent les veines.‬
‪Et la faim se rassasie‬.

Conjugal

‪L'odeur ferrugineuse se répand.‬
‪L'odeur lie de vin.‬
‪Le cou drôlement tordu.‬
‪Drôle de femme.‬
‪Tout le monde s'asseoit.‬
‪En cercle et veillée en famille.‬
‪On noie le sang de larmes.‬
‪Tous dingues ou à venir.‬
‪HP ou la Santé.‬
‪Crevée la Mam.‬
‪Au suivant !‬

Séisme

‪Le sol ronfle la terre vibre comme la couche du bruyant dormeur‬
‪Le sol craque comme une peau jusqu'à la chair trouée ‬
‪Les hommes et leurs choses guignolent bondissants‬
‪Les yeux comme des soucoupes‬
‪Le feu jaillit surnaturel comme la foudre de Zeus.‬
‪Nuit et jour l'apnée.‬

samedi 6 juillet 2019

Princesse de vrai comme une de conte Fuit court loin au creux d'une île entre les mers Sur son dos, bambines Mythe fait réalité princesse maudite Les bouches de tous cousues mais il y a un Barbe-Bleue Tonitruant Derrière l'épopée en jupons. Elle vole et le prince charmant ?

6 juillet

Plane impalpable bête-vent
Sans un geste balaye et ploie le monde ;
Le doute implacable.

Pas beaux paquebots !

Gargantuesques navires
A fière allure et poupe au vent
Jouisseurs et insouciants
Grossiers sans gêne défèquent et soufflent
Soufre et autres gazeux
Dans tous les coins.
Outrage à la pudeur
Messieurs Dames et prude charia pourraient des cris d'orfraie.
Paquebots cabots crasseurs.

vendredi 5 juillet 2019

L'Europe que la langue fait dame Virile jusqu'aux ongles
Volte face et bas les masques
Elle redevient elle et le la tronqué entier.
Femmes prennent les rênes et galopent en tête
Brisent sans malédiction le plafond de verre
Autres visages et autres voix.
Autre enfin surgit.


jeudi 4 juillet 2019

Renarde en périple

‪Petite poilue à l'air chétif‬
‪Embarque en solitaire pour l'intercontinentale‬
‪Une grenouille qui se prend pour un bœuf, médit-on.‬
‪Mais la renarde coriace dresse sa volonté impérieuse contre‬
‪La nature ardue et les frontières humaines.‬
‪Au galop dans son désert de glace.‬

A la faveur de la nuit les morts
S'époussettent et cliquètent jusqu'à leur bien-aimé
Puis s'enlacent en secret loin des larmes des vivants.


Eruption

‪Il roule ses tambours et des milliers de pieds de géants frappent le sol.‬
‪Il ouvre grand sa bouche face au ciel infini‬
‪Il agite ses intestins et les cravache.‬
‪Puis crache le feu brutal.‬
‪Mollards flambants en palmier‬
‪Et son île rougeoie tremblante.‬

4 juillet en fanfare

Monsieur Poupin en mèches jaunes
Gonfle la poitrine hors la cage
Et vocalise sa voix prophétique.
La fête sera volcanique
Tout comme le feu allumé sous
L'élégante chevelure.
Il sait que les yeux s'écarquilleront
Et il se grattera les plumes, coq en pâte.

Enfants du jihad

‪Enfants de mort en barboteuse explosive‬
‪A quatre pattes, au ballon, pleurnichards amoureux de noir et ses nuances improbables‬
‪Battent des mains jappent de plaisir le beau feu de joie de poussière et tremblements‬
‪Voler au paradis sans grand huit.‬

mercredi 3 juillet 2019

La grande Chine et son moustique

‪La grande rouge vire d'un bord à l'autre‬
‪Comme en mal de mer bibendum zigzague.‬
‪La toute petite bestiole lui chatouille les petons ‬
‪Se glisse aux nez oreilles ‬
‪Fait branler la grosse rombière qui rage‬
‪S'apprête à cracher son feu.‬
‪Et le monde rit.‬

3 juillet : Doute

Funambule et son vide 
Jongleur et le ciel
Dompteur et le sauvage rugit toujours.

lundi 1 juillet 2019

Pour les bonnes mœurs

‪Femme fragile blottis-toi dans ta coquille‬
‪Et enveloppe-la de draps et toiles arachnéens,‬
‪Et puis par tes subtiles meurtrières prépare-ton venin,‬
‪Car tu es celle dont on craint le désir, puissant,‬
‪Vade Retro Satanas !‬
‪Et celle que l'on protège en impotente.‬

Avec les pieds

Le bouffon volte
Le fou vole
L'insouciant gambade
Le joyeux primesaute
Le soucieux piétine
L'impatient trépigne
Le stratège glisse
L'artiste valse
L'alcoolique titube
L'hypocrite tâtonne
L'intrépide court
L'impulsif bondit
Le maladroit trébuche
Le rigolo claquette.

Innommable bazar.

Et Dieu se marre comme une baleine.

La bonne place

Je saute de place en place
de chaise en chaise
Moins musicale qu’on ne vient bien le dire
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
D’un pied sur l’autre
Joints
Est-ce possible ?
Ping pong
De quoi l’avenir sera fait ?
Peuh peuh peuh
D’un trou qui se creuse
Sous le cul
Sans port
A la force des poignets
Si je puis dire,
Question d’anaromie.
Le petit pouf ici ira très bien merci
Mais il glisse à l’autre
Bout.
Le con.
Quatre fers en l’air
Un autre n’attend que moi.
Je n’y comprends
Goutte.
L’élu se dérobe
Et tournicotis sur soi-même
Pour découvrir la
Bonne place.
Sagement juste à côté
Ou opposée.
Pas de règles en la matière.
Parce que meme le petit pouf
Se laisse asseoir
Parfois
Et zouip le pingouin
Fond sous un autre fessier prêt à
Reposer.
Je reste vigile
Et ne chute plus comme
Une cata.
Mais le confort s’en ressent.
Meme le plus somptueux des fauteuils
Me ferait le coup.
Au moins le petit pouf permet
Une prompte reprise en mains.
Tracas bien pragmatiques
Direz-vous.
Que nenni !
Le sol m’échappe aussi cet
Impudent
En plaques tournantes
Acordéonne et joue
A cache-cache.
Autant demeurer bien
Debout
Et courir courir courir.



Soudan : Rébellion

Fusils et autres gros joujoux armés sur eux
Encore chauds de la veille,
Mais la foule intrépide darde ses poings et sa masse impérieuse.
Elle souffle en tornade sur les automates en béret et barrettes commandantes
Tourbillonnera jusqu'à, les yeux noirs.
‪Mer et ses pierres emmêlées‬
‪La montagne fond vers les abysses‬
‪Foudre entre les comètes interdites.‬



Avalanche of Colour
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