jeudi 5 novembre 2015

L'amour qui crève

Le couteau en main,
Prêt à inciser.
D’un coup,
Pas vraiment d’un seul.
On l’avait vu venir.
Mais le couteau brandi
Prêt à faire sang,
Gicler
Sans aucun doute possible,
Et de tous les côtés.
On a été propulsée
Chirurgienne
En moins de deux.

Après maintes inquiétudes,
La déchirure.
Pas une simple incision.
On ne peut
Décemment pas dire
Ca.
Du sang partout.
Comme tout le monde s’y
Attend
Dans ces cas-là.
Mais combien de litres !
Et comme on en veut au satané
Couteau
Qui collait aux mains.

Et puis,
Le blanc hygiénique
De l’hôpital.
L’hygiène absolu.
Le soulagement
Du drame accompli.
Pas de trou noir.
Je répète :
Le blanc insipide
Intact
Intouchable.
On a cru que c’était
Encore plus
Perdu.
Mais le blanc arrête les pensées.

Le blanc a duré.
On est habitué aux champs de bataille,
Pas à l’hôpital.

Et les larmes ont ramé.

Rares.

Mesquines.

Pourtant,
La douleur fusait
Au moindre rai de couleur.
Une furie,
Pas qu’on avait oubliée,
Mais dont on avait interdit le retour.
Vaillamment.
Avec un certain succès.

Et le blanc s’est estompé
Pour laisser place à tout l’arc en ciel.
Tout l’arc en ciel,
Sans la moindre compassion.
La douleur est redevenue
Malheur.
Comme aux sales temps
Merdiques
Des jeunes années
Ténébreuses et orageuses,
d’aucuns disent.
Le malheur qui fait
Détester.
Celui qu’on déteste soi-même.
Qui fait trop parler de
Lui.

Dans les jeunes années,
Il semblait tout manquer
Ou presque.
Aujourd’hui,
Un grand amour
Doit
Cesser.

Et c’est bien dans le  ventre
Que le coeur bat.
Je ne crois plus les Docteurs.
Car
Un grand trou
Noir
Bée
Tout rond
En lieu et place des tripes.
Les flancs réduits
À une lamelle.




1 commentaire:

  1. un retour impossible !
    un morceaux d'une vie est d'une flamme qui s'éteint !
    l'amour est si fort qu'il restera dans les tripes est dans le coeur.......

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