dimanche 14 août 2016

Nouveau-né

Ne plus céder,
Ne plus tomber,
Ne plus sombrer
Et s’aveugler.

Relever la tête,
Les cervicales rouillées,
Qui grincent,
Qui pincent.
Salopes !

Mais,
Quitte à jurer,
Ne plus céder,
Ne plus baisser
Les bras et le dos
S’affaisser.

Les poings levés,
La pose est bête
Mais aide la tête
À reprendre place
Capitaine en chef.

Ne plus ouvrir
Les mains vidées,
Regarder les doigts mous
Céder à l’arme facile
Qui berce dans son giron
Loveur.

Découvrir sa poitrine,
Crever d’envie de se recroqueviller
Mais bomber le torse
Sans y croire
Au début.

Ne pas croiser les bras
Et se cacher,
Écraser ses seins
Et poumons.
Ne pas cesser de respirer.

Et comme un nouveau-né,
Crier de douleur à la première
Goulée,
Meme aux suivantes,
Jusqu’à trouver le cran,
Le rythme.

Et ne plus céder
Désormais.
Parce qu’on a affronté
Poings levés.
La machine bloquée
Ne coince plus.
Le cou faut des tours
Et la tête caracole.

Ne plus céder
Jamais.

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