lundi 10 décembre 2018

Et tout recommencer enfin !

Il ferme les yeux
Et il
Redescend au
Zéro,
Au tout départ
D’avant,
Parti de rien,
Enfanton en couffin.

Il recommence
Tout tout et tout
Peut-être certaines
Ne changeront.
Peu importe
Il
Redémarre
A genoux.

Il a perdu
Son temps,
Ses précieuses jeunes
Années
A ruminer
Et croire
Son impuissance
Fatale,
Cloué christique
En son microcosme
Prudent.
Il a rêvé,
Ca oui encore avide jusqu’à
L’excitation démesurée
Et la chute
Vertigineuse
Hémorragique
De retour dans sa cage.
Il a grondé en
Solitaire
Comme un vieux
Lion rassis
Pourtant tout frais éclôt.
Chenu
Ventripotent
Chaire molle fripée
Et malade,
Grattée jusques aux sangs
Avant même
Aucune vie.
Il vomit sur cette
Vie
D’endeuillé de soi-même.
Il hurle enfin
Que plus jamais
On ne l’enfermera.
Le grand fauve
Redevient roi-soleil.

Les portes vitrées
S’ouvrent
Comme une onde
Sourde.
Il pénètre dans
L’antre
Grouillante
De la foule globe-trotteuse.
Il cesse de s’en
Tenir aux songes,
La tête trop pleine
Et les choses si vaines.
Il les prend en pleines mains
Et ne reculera pas.
Il passe les examens
De routine
Et le dernier portique
A peine franchi
Est oublié.
Le plafond de verre
Sur cette immense salle
Oblongue
Bruyante
Criarde
Odorante
Bigarrée.
Tous les motifs
Inassortis
Indécents
Impolis
Imprudents
Enivrants,
Tous les possibles
Débordants
S’offrent à lui.
Il lève le nez
Pointé tout au-dessus.
Pas de couvercle,
Rabat
Ou opercule
Obliterreur
De désirs,
Fous !
Tu es fou !
Point trop n’espère.
Point trop ne rêve.
La vie n’est pas une joie
Mon p’tit monsieur !
Il rit de ces mots
Étriqueurs.
Il les valdingue
Violemment
Avec un cri de rage
Puissant et inaudible dans le
Brouhaha des vivants
Là,
Dans cet immense sol
Sans murs.
Il pointe son nez aussi loin
Que ceux-
Là,
Vivants et
Machines volantes
Prêtes à
Toutes les
Aventures.
Il se cesserait plus
Jamais
Et rira à la face
De tous ses détracteurs
Qu’il est le grand
Explorateur
Vagabond
Migrateur
De ses rêves
Et des leurs,
Atrophiés et geignards.
Il barrira
Fera vibrer les terres
De sa vie
Aussi folle qu’elle le
Peut.

Il a refait
Le monde
Au commencement
Du sien.
Il rejoue son histoire
A sa juste
Mesure.
Sus aux censeurs et
Damnât euros.


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